Statistique géologique et minéralurgique du département de l’Allier par M. C. Boulanger, ingénieur des mines.- Moulins : P.-A. Desrosiers, 1844. 483 p., 21 cm. [Image 405]

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EAUX MINÉRALES.

Bien que ces expériences, faites à de longs intervalles et avec des instruments différents, ne soient pas parfaitement comparables, on peut cependant en déduire quelques résultats généraux importants . Par exemple, en 9750, Lassonne avait trouvé pour les eaux de la Grande Grille et du Puits Carré la même température ; plus tard, ces deux sources ont présenté des différences qui n ' ont fait que s'acroitre et qui tendraient à faire croire que la température de la Grande Grille s'abaisse graduellement. Ces variations de température paraissent être en rapport avec les variations du produit de la source , de telle sorte que l'on serait autorisé à admettre qu'il existe une cause constante de refroidissement, dont l'action serait d ' autant plus puissante qu'elle s'exercerait sur une masse d'eau moins considérable . Les autres sources, à des degrés différents , présentent des résultats plus ou moins analogues . Du reste, les études suivies faites sur les Sour. ces sont de date trop récente pour qu'on puisse rien conclure de positif de ces variations. La quantité d' eau fournie par les diverses sources présente aussi de nombreuses anomalies ; pour une même source, dans une même journée, elle varie parfois du simple au double . Ainsi en novembre 1843, la source de la Grande Grille, dont le débit moyen est de 8082, a subi pendant une crue de l'Allier une intumescence extraordinaire, causée par un grand dégagement de gaz acide carbonique , et son débit s'est tout à coup abaissé à 3 ,11,490 . En général le produit de l'eau des sources parait être d'autant moins considérable que le dégagement du gaz acide carbonique est plus abondant . Ce produit parait, au reste, être influencé par une foule de circonstances météorologiques encore mal appréciées ; une expérience isolée ne peut donc donner aucune idée du débit des