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FABRICATION DU FER A GRAINS
ET DE L'ACIER AU FOUR A PUDDLER.
bien qu'une proportion considérable de manganèse
lité. Traitées pour acier naturel, les fontes furent rejetées, car le produit était ferreux et de qualité très-mé-
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dans les fontes donne aux fers qui en proviennent une tendance aciéreuse marquée. Sans prétendre donner ici une explication complétement satisfaisante sur la propension aciéreuse en général, je dirai que les fontes contenant du manganèse donnent des scories plus
fluides qui tendent à épurer le fer qui en provient, et comme ces mêmes scories ont une action oxydante bien
moins énergique que celles qui n'en contiennent pas, la teneur en carbone de ces fers est plus considérable. On ne tardera pas à se convaincre de ce que j'avance si l'on jette les yeux sur les analyses des mines qui sont, depuis une époque très-reculée, réputées aciéreuses.
Telles sont les mines spathiques des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées-Orientales et de l'Ariège, qui contiennent du manganèse en proportion très-notable, et celles des Alpes (département de l'Isère). Pour corroborer les idées que j'émets ici sur la propension aciérieuse donnée par le manganèse, je citerai un fait que j'ai expérimenté moi-même dans le Berri.
De très-bonnes mines en grains du Berri, d'une aible teneur en manganèse, étaient fondues depuislongtemps aux hauts fourneaux de Vierzon et donnaient du fer presque toujours à nerf, mais d'une excellente quaduite, je changeai un peu le dosage en formant des laitiers moins siliceux à composition de Silice Alumine Chaux.
L'aspect et des analyses répétées des mines (fun autre point du Berri (la Chapelle Saint-Ursin ) me décelèrent une quantité de manganèse très-considérable. Convaincu que ces minerais ne pouvaient donner que des produits très-aciéreux , je les traitai dans ce but, et toutes mes espérances furent réalisées. Le fer qui en provenait était à grains très-fuis, aciéreux, et l'acier naturel obtenu avec ces mêmes fontes était de qualité tout à fait supérieure.
Les conditions nécessaires à l'obtention du fer à grains et de l'acier naturel établies, -je vais passer à la description du travail proprement dit. Le four à puddler, convenablement échauffé, reçoit pourPuddlage fer à grains. la charge de fonte qui, ordinairement et pour les dimensions données plus haut, est de 18o kilogrammes.
A priori la charge paraît faible, et l'on peut se demander s'il n'y aurait pas avantage à faire des charges plus fortes. Évidemment oui, au point de vue de la réduction dans la consommation du charbon et de la diminution des frais généraux, main-d'oeuvre, etc... Mais il est un écueil dangereux à éviter,- celui d'une décarburation peu uniforme du bain de fonte par la difficulté que l'ouvrier éprouve à brasser une masse trop considérable. Le produit peut alors manquer d'homogénéité. Quoique le chiffre 18o pour la charge me pa-
raisse le meilleur pour ce genre de fabrication, je 23 36 99
La fonte obtenue était incomparablement supérieure à la première au puddlage. Elle présentait tous les caractères de pureté décrits ci-dessus est évident que par là je n'avais fait que diminuer le silicium dans la fonte.
diocre.
laisse à l'expérience de le modifier, si elle en reconnaît l'utilité et l'avantage. Les saumons de fonte doivent être empilés les uns sur les autres ou placés debout tout le tour du four, de manière à présenter la plus grande surface à la flamme,