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ET DE L'ACIER AU FOUR A PUDDLER. FABRIGATION DU FER A GRAINS
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pérature qui est nécessaire à la réussite du fer à grains (1). Dès que le puddleur s'aperçoit que la masse a pris nature, comme je viens de le dire ci-dessus, il retourne le fer pour l'exposer à l'action de la flamme et lui don-
ner la chaleur nécessaire pour le cinglage , et il fait immédiatement les boules. A. ce moment il ferme les registres de manière à avoir beaucoup de flamme (2) dans le four pour éviter ainsi une oxydation qui, tout en poussant la décarburation trop loin, amènerait du déchet.
Au lieu de les confectionner toutes simultanément dans son four et les porter ensuite au marteau cingleur, ,
il en fait d'abord une qu'il envoie au marteau par son aide, et pendant le cinglage de la première il en fait une seconde qu'il expédie également de suite au marteau après sa confection, et ainsi de suite. Il est urgent, dis-je, de ne pas faire toutes les boules Ti semble se passer ici ce que tout métallurgiste a eu occasion d'observer bien souvent en étudiant avec soin les divers changements qu'éprouve la fonte sous des températures différentes. La fonte est d'abord fondue au four à puddler sous une haute température; le carbone est uniformément dissous
dans le fer ou combiné à ce dernier; puis elle est refroidie par l'occlusion de la cheminée. Il s'isole du carbone dont la combustion ne marche que lentement pendant que les métaux étrangers s'oxydent. En relevant de nouveau la température, la clécarburation avance, puisqu'il y a accès de l'air, en même temps que l'affinité du fer pour le carbone augmente, affinité
qui fait que ce dernier est fortement retenu, et le fer qui en conserve une dose considérable présente par cela même la texture à grains. Je ferai remarquer que, pour le sujet qui m'occupe, l'occlusion de la cheminée par les registres doit donner de la flamme dans le four et non de la famée comme dans la fabrication de l'acier; car, bien qu'il faille arrêter l'oxydation, il est nécessaire d'avoir une haute température.
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dans le four avant de les porter au marteau ; car le fer de la première, pendant la confection des autres, s'affinant encore sous l'action de l'air, ne présenterait plus la texture à grains. Je ferai remarquer ici que tout chef de fabrication qui désire avoir dans le commerce du fer à grains iiréprochable, doit casser les barres de fer brut et les classer avec soin d'après le grain ; car bien que l'ouvrier ait pris toutes les précautions possibles dans le puddlage, il arrive souvent que la dernière barre d'une çharge de fonte ne présente pas un grain aussi net que la première. Et dans ce cas elle doit être rebutée et mise au fer brut ordinaire à nerf. Je ne dirai qu'un mot du corroyage du fer à grains, qui, au reste, ne présente aucune difficulté. Il se fait comme celui du fer à nerf. Il n'y a pas à craindre la haute température des fours à réchauffer ordinaires. Le fer à grains doit être chauffé fortement au blanc soudant et, comme la métallurgie le demande, en présence d'un combustible de bonne qualité donnant beaucoup de flamme, moyen sUr d'obtenir un bon produit et d'éviter tiri déchet. En terminant la question du puddlage de fer à grains, j'attirerai l'attention du lecteur sur une condition essentielle que j'ai fait ressortir autant qu'il m'a été possible dans ce travail, et qui, à elle seule, différencie presque le puddlage à grains du puddlage à nerfs : je veux parler de la haute température qui règne dans la deuxième période du puddlage et de celle qui est recommandée dans le corroyage de ce fer.
Je ne saurais trop insister sur ce point de la production du fer à grains, car les conséquences qui en découlent sont de la plus haute importance et doivent
Corroyage
du fer à grains.