Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 183]

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Mode

de carbonisation.

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FABRECATION DU FER

DANS L'INDE.

barbares. Les sauvages habitants de la tribu des Mehals semblent même avoir pris à tâche de détruire la plus grande quantité de bois et d'en retirer le moins de charbon possible. « Pour fabriquer le charbon, on se sert seulement de » bûches mesurant 12 à 18 pouces de diamètre. On abat des arbres de grandes dimensions ; cependant, à cause du manque d'outils convenables, on laisse sur pied les plus gros arbres dont l'abatage serait trop difficile. Quant aux petites branches, elles s'utilisent quelquefois pour la cuisson des aliments, mais jamais on ne les emploie à la fabrication du charbon. Les bûches sont coupées sur 5 à 6 pieds de longueur, et on les dispose en couches croisées de manière à former des amas plus ou moins réguliers. On les allume sans les re-

spongieuse et fortement mélangée à des scories et à des fragments de charbon non brûlé. On affine le métal qui été a obtenu, en le réchauffant et en le martelant plusieurs fois de suite. Le réchauffage a lieu dans des foyers ouverts, analogues à ceux de nos forgerons. L'opération se répète un nombre de fois plus ou moins grand, suivant le degré de pureté qu'il convient de donner à l'objet fabriqué. Le charbon non brûlé qui restait dans le métal impur disparaît d'ailleurs dans

couvrir de terre, et le seul soin que l'on prenne est » d'y verser de l'eau toutes les fois que la flamme apparaît. » Foyers. Les foyers qui servent à la fusion du minerai ont dans la plupart des localités 5 pieds 6 pouces de hauteur, sur i pied de diamètre intérieur. Dans beaucoup d'endroits, ils s'élargissent un peu vers la base. Fusion La méthode employée pour la fusion du minerai, du minerai, est celle dont on fait usage dans toutes les autres parties de l'Inde. 'M. Sammuels en donne une description très-simple et très-succincte pour le Cuttack, dans lequel il a rempli les fonctions de commissaire (Journal de la Société Asiatique du Bengale, n° VII, 855, page 249-,250). Absence de flux. Le lit de fusion est composé de minerai mélangé à une grande quantité de charbon de bois, mais on n'ajoute pas un flux spécial. Aussi le fer est-il rarement bien fondu lorsqu'il sort du foyer d'affinage ; la masse métallique qu'on obtient dans cette première opération est

ces réchauffages successifs. Quant aux scories, elles sont fondues et exprimées par le martelage. La soufflerie employée, soit pour la fusion du minerai de fer, soit pour l'affinage, reste la même dans presque toute l'étendue de l'Inde. Citons comme exemple celle d'Orissa. Elle consiste en soufflets qui sont formés par deux cavités creusées dans des troncs d'arbres et ayant ha-

bituellement 6 pouces d'épaisseur sur ià 2 pieds. Autour de ces cavités on fixe solidement un morceau de cuir qui est percé à son centre d'un petit trou. C'est

dans ce trou qu'entre un morceau de bois relié au moyen d'une corde à un bambou dont une extrémité est plantée dans le sol, tandis que l'autre se trouve immédiatement au-dessus du centre du tronc évidé. Deux appareils semblables sont placés l'un à côté de l'autre, et voici comment ils fonctionnent. La corde reliée au bambou distend autant que possible le cuir du soufflet ; il en résulte nécessairement que toute la cavité comprise entre le cuir et le bois se

remplit d'air. Pour forcer cet air à se rendre dans le foyer, un homme ferme au moyen de son talon le trou du cuir pendant qu'il est tendu, et il le presse de tout le poids de son corps ; de cette manière il refoule l'air qui se rend dans la cavité pratiquée dans le tronc,

Affinage.

Soufi] lie.