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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
SUR L'ALGÉRIE.
Au sud et à l'ouest du massif montagneux de la Kabylie, se trouve une vaste dépression occupée par la plaine ondulée de Dra-el-Mizan et la vallée de l'oued Djema dans lesquelles on observe les terrains nummulitique, tertiaire moyen et quaternaire. Au nord de la Kabylie, s'étale la plaine, ondulée de l'oued Sebaou
même de la Kabylie garantissent aujourd'hui la sécurité de notre conquête. Les villages kabyles comptent une population variable de 5oo à 5.000 habitants. Ils sont bâtis en moellons reliés par un mortier de terre
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recouverte en grande partie par le terrain tertiaire moyen. A son extrémité sud..est, le massif cristallin
de la Kabylie se rattache au massif nummulitique du Djurjura, par la petite croupe des Beni-ben-Joussef qui sépare les eaux de l'oued Aïssi de eaux de l'oued Ameraoua. On voit donc que, géologiquement et géographiquement, le massif de roches cristallines de la Kabylie forme un terrain à part, bien différent de ceux qui l'entourent. Du reste, cette différence se retrouve également dans les moeurs et les caractères des habitants. Les plaines fertiles de Visser et du Sebaou sont occupées par des Arabes qu'il a été aisé de dompter, parce que le terrain était facilement accessible à nos troupes. A l'abri derrière leurs montagnes escarpées, les Kabyles ont résisté longtemps à nos armes. C'est par l'occupation successive de Dellys , Tiziouzou , Drael-Mizan , et l'ouverture de routes. carrossables, qu'il a été possible d'établir un blocus autour de la Kabylie. De nombreuses expéditions ont; amené successivement la soumission de la partie occidentale (Flissa et Maatka) qu'il était plus facile d'aborder ; et enfin l'expédition de 1857, menée avec tant de sagesse et de vigueur par M. le maréchal Randon , a complété la soumission de la partie orientale où s'étaient réfugiés nos ennemis les plus implacables. La construction du fort Napoléon sur la crête de Souk-el-Arba chez les Beni-Raten, l'exécution d'une route carrossable reliant ce poste à Tiziou-
zou et l'ouverture de routes nouvelles dans le cur
battue et sont couverts en tuiles. Ils fourmillent en quelque sorte sur toutes les crêtes. Presque tous les pitons sont occupés par un village, surtout dans la partie orientale de la Kabylie. Les surfaces susceptibles.
d'être cultivées sont bien restreintes à cause de l'encaissement des ravins. Ce n'est guère qu'aux alentours des villages qu'on aperçoit des cultures de céréales. De très-beaux frênes disséminés dans les champs fournis-
sent, à la fois, des feuilles qui servent de fourrage pour les bestiaux, et du bois de construction pour les maisons. Les plantations de figuiers sont une des principales ressources alimentaires du pays ; elles sont considérables, surtout chez les Maatka , où elles sont l'objet d'un soin tout particulier. Une grande quantité de figues est exportée à Alger où elle est achetée par les juifs qui en fabriquent de l'anisette.
Les flancs des vallées sont couverts de chênes; et l'on en voit une très-belle forêt sur les bords de l'oued Boghni.
L'olivier est très-répandu dans les fonds des ravins, et l'on trouve des moulins à huile dans presque tous les villages. On sait que les Kabyles apportent beaucoup d'huile sur nos marchés. Une portion de leur récolte sert à leur alimentation. Ils mangent des figues trempées dans l'huile. Ils savent aussi fabriquer du savon mou qu'ils vendent sur les marchés. Les eaux sont fraîches, limpides et d'excellent goût
dans la Kabylie. Mais à proximité des villages , les sources sont peu abondantes, parce que ces derniers sont bâtis le plus souvent sur des crêtes élevées. Il serait
