Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 248]

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

SUR L'ALGÉRIE.

versant les mêmes couches supposées horizontales , et l'on sait que le lignite ne s'y présente que par veinules et plaquettes isolées sans aucune suite. Parfois il arrive que les roches trappéennes ne font subir aucune modification aux combustibles avec lesquels elles sont en contact. On pourrait prétendre que le même fait s'est reproduit à Dellys , et que dès lors le combustible englobé dans le basalte a été arraché à

Nous avons constaté, en effet, aux environs de Dellys, la présence des terrains tertiaires, moyen et nummulitique, qu'il faudrait certainement traverser sur une grande épaisseur. En d'autres points de l'Algérie, affleurent, à des niveaux géologiques inférieurs, le terrain jurassique et le trias. On comprend donc que si le terrain houiller existe sous Dellys, il s'y trouve, sans doute, à une profondeur tellement grande que l'industrie ne peut songer à l'exploiter ; mais, nous le répétons, l'hypothèse

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une véritable couche de houille qu'il serait possible de rechercher par un sondage. Ceci n'est qu'une hypothèse gratuite que rien ne justifie à priori; tandis qu'au contraire, la comparaison des matières terreuses intimement mélangées au combustible englobé dans le basalte et aux lignites de Denys et Tiziouzou , avec la

composition des roches tertiaires qui encaissent ces lignites, donne un grand poids à l'hypothèse qui a été discutée en premier lieu ( celle de la transformation du

lignite par la roche basaltique). Mors même que le combustible du basalte fût de véritable houille, non modifiée par la roche éruptive, on ne peut affirmer qu'il provient réellement du terrain houiller; car on trouve de la houille non-seulement dans le terrain houiller lui-même, mais encore dans les terrains jurassique,

crétacé et tertiaire. Toutefois, ce sont des gisements exceptionnels sur lesquels on ne peut faire des travaux de recherches que lorsqu'on a des preuves manifestes de leur existence. Dans le cas actuel, on ne peut rien

préciser sur l'étendue et la situation topographique du prétendu gîte de bouille, puisqu'il n'a été traversé que par un seul jet éruptif venant d'un point inconnu de l'horizon ; et quant à la profondeur qu'atteindrait le sondage par lequel on voudrait le recouper, on conçoit qu'elle peut être tellement considérable que le travail serait impossible avec nos moyens actuels d'exécution.

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de son existence est tout à fait gratuite et rien ne la justifie.

Ainsi, clans tous les cas, soit que les fragments de La recherche d'un gîte combustible englobés dans le basalte de Dellys pro- de combustible viennent d'une véritable couche-de houille ( ce qui est auxdeenvirons Dellys très-peu probable) , soit qu'ils proviennent d'une sim- par des sondages verticaux ple lentille de lignite tertiaire entraînée par le basalte offre chances (hypothèse un peu plus probable que la précédente), peudedesuccès. on voit que les chances de succès de trouver ce dépôt de combustible au moyen de sondages verticaux sont très-minimes, et qu'une compagnie qui entreprendrait des sondages de cette nature doit s'attendre à des mécomptes de toute espèce, et sera exposée à engloutir en pure perte des sommes très-considérables. Les eaux potables du terrain tertiaire moyen ont à Nature alcaline peu près la même composition que les eaux potables des eauxdupotables des terrains cristallins de la Kabylie, et l'on comprend terrain tertiaire moyen à priori qu'il pouvait en être ainsi, puisque les roches des environs de Dellys. du terrain tertiaire moyen sont formées le plus souvent avec des débris arrachés aux terrains cristallins. Elles contiennent par kilog. d'eau og,5o57 à, Ig,2 743 de sels divers formés de chlorure de sodium, sulfate et carbo-

nate de soude; carbonates de chaux et de magnésie, avec de faibles quantités d'oxyde de fer et de silice gé-