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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE
DE LOCOMOTIVE.
geur et orn,o15 d'épaisseur, placé alternativement à droite et à gauche. Un anneau est relié au suivant au
dans le sens de l'axe de la machine, a défoncé, en tombant, la guérite d'un aiguilleur; la partie de ce tuyau attenante au régulateur a été jetée à i4o mètres sur la droite, près du quai à coke. La tige du régulateur s'est brisée en trois morceaux : l'extrémité antérieure, longue deon',6o, a été lancée à 95 mètres à droite, sur le toit d'une maison élevée de 7 mètres environ. La partie postérieure ne s'est pas détachée du levier, mais s'est
moyen d'une virole extérieure formant couvre-joint de om,i 5 de largeur sur o'n,o15 d'épaisseur, attaché par deux rangs de rivets. La chaudière est reliée aux longerons, d'abord par les boîtes à feu et à fumée, puis par trois supports embrassant un arc. de im,4o, rivés à la chaudière et boulonnés au longeron , pour permettre la dilatation ; sont formés d'une feuille de tôle embrassée par deux
cornières en arc de cercle. La boîte à feu, large de o8 et longue de , est située en arrière du quatrième essieu faisant partie de l'arrière-train articulé
qui caractérise ce système de machines. Le tender ne porte que le coke ; l'eau est contenue
dans deux caisses, reposant sur le châssis latéralement à la chaudière, et d'une capacité totale de 6 mètres cubes. La vapeur amenée dans le régulateur par une prise longitudinale (Crampton) arrive dans les cylindres par deux tuyaux extérieurs : trois soupapes, l'une à
l'avant, les deux autres à l'arrière, de om, o de diamètre, peuvent lui donner issue , s'il s'en produit Effets
de l'explosion.
un excès. Deux anneaux, les deuxième et troisième à partir de la boîte à fumée, ont cédé et ont été rabattus et projetés de chaque côté de la chaudière (Pl. VI, fig. 1, 2, 5, 4). La caisse à eau de droite a été défoncée et jetée sur le côté,
tenant encore au châssis par l'arrière; la caisse de gauche, portant le cheval-vapeur, a été empiétement détachée et projetée à 6 mètres, et son panier à eau à 90 mètres sur la gauche. Le tuyau intérieur de prise de vapeur (Crampton) a été arraché sur toute sa longueur et développé : un fragment lancé à 95 mètres en avant,
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recourbée fortement et est venue fouetter à l'arrière l'endroit où se tient d'habitude le mécanicien. La tige du registre, remarquablement contournée, a été lancée à 7o mètres sur la gauche, enlevant sur son passage le toit d'une guérite d'aiguilleur. La soupape d'avant a disparu, celles d'arrière restant intactes. Enfin aucun des tubes n'a crevé ; ils ont tous, à très-peu près, conservé leur section circulaire ; leurs extrémités sont restées fixées aux plaques tubulaires, intactes elles-mêmes ; mais ils ont été plus ou moins courbés, surtout sur la longueur des deux anneaux déchirés. Sauf les trois rangées inférieures, qui sont restées sensiblement horizontales, les
autres se sont infléchies dans des plans passant à peu près par l'axe de la chaudière ; le tube milieu de la rangée supérieure a pris une flèche de om,20 pour une corde de 5 mètres environ. Les tubes latéraux ont prêté davantage; leur écartement maximum, primitivement de im,o7, est aujourd'hui de z,8o , ce qui ferait pour les tubes extérieurs, à la hauteur de l'axe de la chaudière , une flèche de 0'1,56. Ils se sont donc étirés, et l'accident dont nous nous occupons prouve nettement que cette flexion, qui a affecté des tubes bien manifestement baignés, n'est pas une preuve d'un manque d'eau dans la chaudière, comme on l'a dit quelquefois. Les pièces du mouvement et surtout de la distribution ont été plus ou moins faussées. Tomu XV, 1859.
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