Note sur la carte géologique d’une portion du département des Alpes-Maritimes, par M. Caméré. 29 octobre 1877. 6 p. [Image 479]

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1877 .

COLLOT . — ENV . D' AIX-EN-PROVENCE .

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N . 0 . de Notre-Dame-de-Consolation, Pey-de-Durance, les Gardi) et sur le sommet des collines qui bordent la rive droite de la rivière de Pertuis à . Lauris . Ceux-ci ont été désignés par M . Scipion Gras sous le nom de terrain lacustre supérieur, ainsi que le poudingue des litées (1). La formation de ce poudingue n'implique pas un débit d'eau incomparablement supérieur à celui de la rivière actuelle ; mais la vallée n'étant pas creusée et encaissée comme aujourd ' hui, le thalweg pouvait se déplacer dans d'assez grandes plaines, et c ' est ainsi que les cailloux se sont trouvés éparpillés sur la large surface et à la hauteur où nous les voyons. A un niveau bien inférieur à celui du poudingue précédent (environ 215 m au lieu de 295 m , à Peyrolles) en existe un second, dont la composition, de même que l ' altitude, est tout différente . Au premier coup d ' oeil cette formation se distingue de la précédente par sa couleur grise ; la surface des cailloux n'y est pas décomposée ; les calcaires roulés y sont bien moins nombreux et ce sont les roches siliceuses qui y dominent de beaucoup . Les roches vertes (diorites, euphotides, variolites), les protogines, les grès et poudingues quartzeux mêlés de rose et de vert, caractérisent ce poudingue, de même que les alluvions actuelles de la Durance . On y trouve aussi divers grès et quartzites. Je désignerai cette formation sous le nom d ' alluvion ancienne de la Durance . Elle existe à la jonction du fond plat de la vallée actuelle avec le pied des premières collines . Elle se prolonge dans la partie occidentale de la Crau, où elle est bien caractérisée par tout son cortége de roches vertes : elle n ' y atteint jamais le niveau élevé du poudingue pliocène. On voit que cette alluvion s'est formée à la suite du creusement de la vallée. La Durance pliocène et celle des alluvions anciennes se sont déversées, au moins en partie, dans la mer par le pertuis de Lamanon et par un passage entre Eyguières et Aureille . C'est au voisinage de ces bouches que les cailloux atteignent leurs plus grandes altitudes, formant des cônes de déjection . L ' uniformité avec laquelle sont étalés les cailloutis au-dessous de ce point manifeste l' intervention de la mer. Rien n'indique que dans l ' exhaussement général qui a reporté la mer plus loin, la surface sur laquelle la Durance coulait ne se soit pas (1) D'après ce qui précède, on voit que je ne suis pas d'accord avec ce savant, lorsqu'il dit que « les roches du Briançonnais manquent empiétement dans le terrain d'eau douce supérieur qui horde la Durance dans les Basses-Alpes et Vaucluse, et nous en avons tiré la conséquence qu'alors cette rivière ne traversait pas le pays (Descript . géol . du dép . de Vaucluse, p . 224) » .