Note sur la carte géologique d’une portion du département des Alpes-Maritimes, par M. Caméré. 29 octobre 1877. 6 p. [Image 490]

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PERON . — CALCAIRES A ÉCHINIDES .

5 avril

la faune, en majeure partie composée d ' Échinides, présentait toutes les espèces les plus caractéristiques de la Craie blanche . Il indiquait en même temps, entre cette disposition et celle remarquée dans d'autres points voisins, un désaccord qu'il ne pouvait expliquer et qui le conduisit à admettre dans la série des Bains de Rennes deux niveaux de calcaires à Hippurites : l'un au-dessous, l'autre au-dessus des calcaires à Échinides. Les faits signalés par d ' Archiac furent à ce moment considérés comme une étrange anomalie . Ils furent vivement discutés, notamment par M . Coquand (1), qui ne voulut y voir que le résultat d ' une illusion . On supposait que des failles restées inaperçues, un plissement ou un renversement de couches devaient pouvoir donner l ' explication de ces bizarreries. D'Archiac protesta (2) contre cette :façon d'interpréter ses observations, mais sans apporter d'ailleurs de nouveaux arguments sur la question . Depuis, elle est restée sensiblement au même point . Bien des géologues sont allés explorer la localité, et cependant aucune explication n'est survenue pour accorder les observations. Parmi les auteurs qui ont écrit sur la localité, Dumortier(3) partage l ' opinion de d'Archiac au sujet du niveau des Hippurites ; mais en même temps il produit une nouvelle coupe qui paraît compliquer encore la situation . Alcide d ' Orbigny range les calcaires à Échinides tantôt dans le Cénomanien, tantôt dans le Turonien, tantôt dans leSénonien, selon les fossiles qu'il décrit . M . Leymerie (4), si compétent pour la géologie de ces régions, place, comme d'Archiac, les calcaires à Rudistes au-dessus des calcaires à Échinides, et classe le tout dans l ' étage turonien. D ' autres géologues, au contraire, comme M . Gourdon (5), les considèrent comme inférieurs aux calcaires à Échinides, et toutes les coupes et descriptions données par ce dernier auteur sont en accord avec cette manière de voir . Mais, par une concession qui devient alors assez illogique, il range néanmoins le tout dans l'étage turonien. Ces diverses opinions me paraissent également discutables et insuffisantes . Quelle que soit la place relative des deux ensembles de couches, il n'en est pas moins réel que les calcaires à Échinides appartiennent, je ne dirai pas seulement par quelques espèces, mais (1) Hull ., 20 sér ., t. XVIII, p . 158 ; 1861. (2) Bull ., 2e sér., t . XVIII, p . 525. (3) Bull ., 2° sér ., t. XVI, p . 863. (1) Bull ., 2° sér ., t . XIII, p . 361 ; et t . XXVI, p . 331. (5) Stations thermales de l'Aude, p . 56 et s . ; 1814 . Voir aussi Aperçu sur la Géologie de la région de Rennes-les-Bains (Aude), Bull . Soc . d'Hist . nul . Toulouse, t . VII, p . 225 ; 1873 .