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PERON . — CALCAIRES A ÉCHINIDES .
5 avril
comme Spondylus truncatus, S. spinosus, Rhynchonella vespertilio, Terebratulina echinulata, Ammonites Bourgeoisianus, Cyphosoma sulcatum, etc ., ne s' y montrent pas davantage.
Presque toutes les espèces de cet horizon qu' on rencontre là sont de celles que l'on voit remonter aussi dans la Craie campanienne et même souvent dans les calcaires jaunes de la Dordogne . Telles sont : Ostrea plicifera, O . Matheroniana, 0 . Santonensis, Janira quadricostata, J. substriatocostata, Cidaris pseudopistillum, Nueleolites minimus, Salenia scutigera, etc.
Il suffit enfin de jeter les yeux sur les longues listes des fossiles de la Craie supérieure du Beausset qu ' a données M . A . Toncas, pour reconnaître qu'un bon nombre de ces fossiles sont jusqu ' ici spéciaux à la Craie d'Aubeterre et manquent au contraire dans la Craie santonienne. Paléontologiquement, il n' est donc aucunement interdit de voir l ' étage campanien représenté dans la Craie du Moulin ou de Fontainieu, et cette manière de voir trouve une nouvelle justification dans ce fait que cette craie est, comme celle d'Aubeterre, etc ., surmontée par des calcaires qui renferment les Hippurites radiosus et H. Espaillaci (1). Dans ces conditions, pourquoi donc MM . Coquand et Toucas se résignent-ils à admettre que la Craie supérieure n'existe pas en Provence, que les dépôts d' eau douce commencent dès le milieu de l'étage santonieii et que l' étage campanien n'a pour équivalent que les lignites de Fu veau (2) 2 C ' est là une question de parallélisme que, malgré l' opinion si formelle de mon savant ami, je ne puis considérer comme clairement démontrée . Elle n ' est d'ailleurs pas acceptée par tous, et des géologues très-compétents regardent ces couches de Fuveau comme plus élevées dans la série. M . Coquand, dans ses différents mémoires sur la Craie de la Provence, a beaucoup insisté sur l ' identité absolue que présente la faune du Plan d'Aups, du Castellet, etc ., avec celle de la Craie de Gosau (3). Le savant professeur énumère un grand nombre d'espèces communes et fait même remarquer que les détails du test, la couleur de la roche, etc ., sont identiques. Cette observation, rapprochée de celle faite par d' Archiac à propos (1) Toucas, op . cit ., p . 52 . J'ai moi-même constaté la présence de grosses Hippurites à la partie supérieure du vallon du Moutin, mais je n'ai pu les déterminer sur place . — Je pense qu'il y a quelques réserves à faire au sujet de ces déterminations ; mais la présence des Hippurites à ce niveau n'en a pas moins une grande importance. (2) Coquand, Description du massif de la Sainte-Beaume, p . 163 ; Bull . Soc . géol ., 3' sér ., t . III, p . 599, etc . ; Toucas, Bull ., 3 , sér ., t . IV . p . 310. (3) Descr . du massif de la Sainte-Baume, p . 167 .
