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DU PLATINE ET DES MÉTAUX
QUI L'ACCOMPAGNENT.
flamme. L'osmium peut bien brûler ; il brûle en effet ; mais il est un moment où pour l'opérateur il devient évident qu'il se volatilise. C'est une expérience d'un grand intérêt, que nous conseillons de répéter, mais en
l'explosion des gaz tonnants y produit un bruit à peine
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sensible, de sorte que tout danger est écarté (1). Le gaz hydrogène arrive par le robinet H et, passant par une douille D, se répand dans un tube en caout-
prenant des précautions extrêmes l'un de nous, qui l'a faite deux fois, a été pendant près de vingt quatre
chouc dans l'intervalle H', d'où il se rend par une nouvelle douille E dans un tube recourbé O'E'B ; là il se mêle à l'oxygène. Quant à celui-ci, il entre par le robinet 0, passe par la douille D, qu'il traverse au moyen d'un tube de cuivre auquel s'adapte un tube étroit de caoutchouc 0'0' contenu dans l'intérieur du tube H', et enfin passe par la douille E dans un tube de cuivre
coup vigoureusement asséné. L'osmium réduit à la sur-
spécial qui s'ouvre lui-même en 0"; là il se mêle à l'hydrogène. Le gaz tonnant s'allume en B à l'extré-
contribue, avec l'inflammation, à rendre la vue trouble. Nous concluons de ces expériences qu'a la température
mité d'un gros bout de cuivre assez lourd pour refroidir convenablement les gaz. Avec un peu d'habitude, de la même main, on tient ce chalumeau par la douille I) et on règle à volonté les deux robinets 0 et H (2). MM. Thenard et Dulong avaient déjà trouvé pour l'osmium la faculté que l'on connaissait déjà pour le platine, de déterminer la combinaison des corps
heures presque aveugle parce que le courant d'air qui devait le protéger contre les vapeurs abondantes d'acide osmique ayant changé de direction, l'a fait rebrousser sur lui d'une manière imprévue. On ressent alors dans les yeux la douleur que eoduit un face de la conjonctive ne disparaît pas de suite et
où l'iridium est en pleine fusion, où le platine luimême se vaporise, l'osmium devient volatil. Mais même alors l'oeil exercé qui suit attentivement le phénomène ne peut saisir, dans les morceaux d'osmium qui dispa-
raissent rapidement, la moindre trace de fusion. Il faudrait chauffer l'osmium dans le vide 'et au moyen d'un arc voltaïque puissant pour résoudre cette question défini tivem e nt.
L'expérience nous a appris que la température maximum qu'on peut produire avec les gaz tonnants s'obtenait au moyen de ces gaz mélangés à l'avarice, brûlant à l'extrémité d'un chalumeau et à une distance de 5 à 4 millimètres au plus de cette extrémité. Pour établir sans danger pour l'opérateur ces circonstances favorables, voici le petit instrument que nous avons fait construire. Les gaz obtenus directement on contenus dans des Chalumeau à gaz tonnants, gazomètres viennent se rendre séparément dans un appareil dont le volume intérieur est tellement petit, que
Propriété catalytique de l'osmium.
entre eux par le seul fait de son contact avec les matières réagissantes. Nous avons constaté cette propriété non-seulement pour l'osmium, mais encore pour les autres métaux du platine, chez lesquels elle existe à un point très-marqué.
La décomposition spontanée du sulfure d'osmium
Sulfure d'osmium décompose
(i) L'un de nous a rapporté de Londres, en 1856, un char- par la chaleur. mant instrument fabriqué par M. Ansell et qui nous a donné l'idée de notre appareil. Le chalumeau de M. Ansell plus compliqué, moins portatif, mais plus élégant que le nôtre, est merveilleusement propre aux démonstrations dans un amphithéâtre. (2) On a une température maximum quand les deux gaz brûlent sans produire le moindre bruit. Avec un excès d'hydrogène la flamme souffle ; avec un excès d'oxygène, elle siffle.