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PSEUDOMORPHOSES,
relie visiblement de la manière la plus intime à l'enveloppement. Maintenant, il arrive souvent qu'un minéral est entouré par un autre qui résulte de son altération ; c'est, notamment, ce qu'on observe pour l'anhydrite et pour
le gypse. Certains minéralogistes ont pensé d'après cela que, réciproquement, lorsque deux minéraux s'enveloppent, l'un résulte du pseudomorphisme de l'autre.
Assurément il peut quelquefois en être ainsi, niais il nous sera facile de reconnaître que ce n'est cependant pas ce qui a lieu le plus habituellement. En outre, lorsqu'un min'éral cristallise, il enveloppe fréquemment une proportion très-notable d'un autre minéral. Le minéral dominant n'est même pas toujours
fréquent. Généralement, quand deux minéraux cristallisés s'enveloppent, leurs cristaux ont l'un par rapport à l'autre des directions quelconques et ils sont indépendants. Ainsi le fer oxydulé dans rhornblende , la chlorite
dans la chaux carbonatée, le mica dans l'augite, dans l' h orribleude, dans l' °ribose et dans les feldspaths, sont le plus souvent en cristaux complètement indépendants des minéraux dans lesquels ils se s,mt formés.
Tant que le minéral enveloppé se trouve en cristaux bien isolés et peu nombreux, aucune confusion n'est possible entre l'enveloppement et le pseudomor-
phisme. On se trouve au contraire en présence des plus grandes difficultés, dès que le minéral enveloppé dev.ient assez abondant pour dissimuler en quel-
ralement il a été considéré comme pseudomorphique. Y a-t-il alors enveloppement ou bien au contraire pseudomorphisme ? La solution de cette question présente, comme on va le voir, de très-grandes difficultés, et pour
sensiblement avec lui.
produit l'enveloppement. Lorsqu'un minéral cristallise, la substance qu'il enveloppe reste quelquefois amorphe ; c'est, par exemple, ce qui a lieu pour le sable qui se trouve dans les rhomboèdres de chaux carbonatée à Fontainebleau. Il en est
de même pour la mâcle (andalousite), qui, d'après M. Durocher, a retenu une partie du schiste au milieu duquel elle s'est formée. Mais le minéral enveloppé dans un autre qui cristallisait a le plus souvent cristallisé lui même. Si l'on considère deux minéraux dans ces conditions, il faudra distinguer le cas où leurs cristaux sont indépendants et celui où ils sont orientés. Enveloppement
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celui qui donne au mélange sa forme cristalline, et géné-
les résoudre il faut rechercher d'abord comment se
sans orientation.
PSEUDOMORPHOSES.
,
Le premier ças est le plus simple et aussi le plus
que sorte le minéral enveloppant, ou lorsqu'il lui est associé d'une manière assez intime pour se fondre in-
Par exemple, le grenat a été considéré comme pseudomorphique de l'idocrase parce qu'il s'observe quelquefois daneson intérieur, et c'est en effet ce que j'ai pu constater dans la collection de M. Wiser, à Zurich. Mais il importe de remarquer que l'idocrase est à son tour enveloppée par le grenat. Bien qu'il soit trèsfacile de concevoir le pseudomorphisme de ces deux minéraux, puisqu'ils ont à peu près la même composition chimique, je pense qu'il faudrait l'admettre seulement s'il était bien constaté que le grenat peut se substituer entièrement à l'idocrase. Il convient de se tenir dans la même réserve à l'égard de riolite (dichroïte, cordierite) et du mica ; car l'iolite, quand même elle ne porte aucune trace d'altération, se charge souvent de lamelles très-nombreuses de mica sous lesquelles elle disparaît tellement, qu'il faut, pour la