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PSEUDOMOICHOSES.
autre côté, le disthène enveloppe aussi l'andalousite. Les bisilicates ayant la formule du pyroxène offrent
une orientation d'autant plus intéressante à signaler qu'elle s'observe invariablement dans certaines roches. Ainsi, le diallage qui s'est formé dans la serpentine
n'est pas toujours homogène , comme l'indique la variation de couleur que présente un même cristal ; cette circonstance est surtout bien visible , lorsqu'une partie du cristal prend une couleur vert émeraude par suite de la présence du chrome. Un cristal d'amphibole hornblende peut quelquefois n'être pas homogène et renfermer dans son intérieur une autre variété d'amphibole, notamment de- l'actinote. C'est, par exemple , ce qui snbserve dans les schistes cristallins. L'asbeste de Krageroe, en Norwége , est orientée comme l' horublende qu'elle enveloppe et à laquelle
elle passe insensiblement vers les bords du cristal. Les fibres de l'asbeste sont parallèles à l'axe de l'hornblende, et le clivage se continue même d'un minéral
dans l'autre. Cette association est analogue à celle qu'offre l'ou rali te.
il peut arriver aussi qu'un cristal d'amphibole ou de pyroxène qui est implanté sur une roche passe à l'asbeste , soit vers ses arêtes latérales, soit vers son extrémité libre. Comme l'ont constaté MM. G. Rose et Haidinger, rhornblende et le diallage sont fréquemment associés. Dans 1' euphotide, par exemple, rhornblende enveloppe généralement le diallage, duquel elle se distingue facilement par sa couleur brune ou vert foncé; ces deux minéraux ont leurs axes parallèles, ainsi que les faces des orthopinakoïdes.
349 La même orientation s'observe entre l' hornblende et rhypersthène , notamment clans l'hypérite. Elle se retrouve encore dans l'ouralite, où elle a lieu PSEUDOMORPLIOSES.
de la même manière entre rhornblende et l'augite. D'après M. G. Rose, l'ouralite réunit, en effet, la forme de raugite et le clivage de rhornblende. Tantôt le cristal d'ouralite présente 'dans toute son épaisseur le clivage de 24° 3o' qui est caractéristique de rhornblende ; tantôt, au contraire, rhornblende enveloppe un noyau d'augite. Si l'on suppose ce dernier cas, on obtiendra la fig. 17 par une coupe parallèle à la base, faite dans le cristal d'ouralite. L'hornblende et l'augite sont d'ailleurs associés d'une manière très-remarquable, puisque leurs faces ainsi que leurs clivages sont orientés. La troncature de l'arête latérale correspondant à l'angle
antérieur (aigu) de l'augite est parallèle à la troncature de l'arête correspondant à l'angle également antérieur (obtus) de l'hornblende. En outre, les deux minéraux ont leur axe principal parallèle ou même commun. Enfin l'augite joue à l'égard du schillerspath le même
rôle que rhornblende à l'égard du diallage. Car, dans le schillerfels du Rartz, il enveloppe le schillerspath , duquel il se distingue dès le premier abord par l'absence d'éclat semi-métallique. L'augite et le schillerspath ont d'ailleurs leurs axes parallèles; de plus, ils-sont orientés de manière que le clivage le plus facile de l'augite, qui est parallèle à la petite diagonale, se confonde avec celui du schillerspath ; et par suite ce clivage se prolonge d'un minéral dans l'autre. Si l'amphibole enveloppe généralement le pyroxène dans les associations de bisilicates desquelles je viens de parler, l'inverse peut aussi avoir lieu, et l'on retrouve encore la même orientation axiale. Tel est le cas, 'romp, XVI, i859.
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