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PSEUDOMORPHOSES.
PSEUDOMORPHOSES.
qui est celle des bisilicates. Malgré de grandes différences dans leurs propriétés physiques et chimiques, l'hornblende et l'augite appartiennent donc en réalité à une même espèce minérale dont elles sont simplement des variétés; par conséquent l'hornblencle peut très-bien prendre dans certains cas la forme ainsi que les modifications de l'augite, et c'est précisément ce qui a lieu dans l'ouralite. L'étude des roches nous apprend d'ailleurs que l'amphibole et le pyroxène se développent quelquefois simultanément. Car dans le basalte, dans l'ophite, dans les tufs volcaniques, l'hornblende se montre associée
même cristal. Dans ce cas particulier très-remarquable, l'hornblende et l'augite, au lieu d'être simplement disséminés dans la même roche, sont intimement associés, et, de plus, orientés autour du même axe. Chacun de ces minéraux s'est du reste développé en
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à l'augite. Dans le gneiss et dans les schistes cristallins l'hornblende et l'actinote sont accompagnés de pyroxène saute et bédenbergite. Le calcaire et la dolomie saccharoïde renferment, jusque dans le même gisement, la plupart des variétés connues d'amphibole et de pyroxène ; telles sont notamment pour l'amphibole : l'hornblende, l'actinote, la pargasite, la tremococcolite, le malalite , l'asbeste ; pour le pyroxène colite , la fassaïte . le saute, le diopside, la pyrallolite, la wollastonite, la pitkarandite.
Le pyroxène et l'amphibole peuvent, du reste, se développer dans une même roche sans être associés et orientés comme dans l'ouralite. Tantôt ces minéraux
sont indépendants et complétement séparés; tantôt, comme MM, Blum et Sandberger l'ont remarqué dans les tufs de Czerloschin et du Westerwald, ils s'enveloppent partiellement ou complètement, sans qu'il y ait aucune orientation. Mais c'est l'ouralite qui offre par excellence l'association de l'amphibole et du pyroxène; en effet , quand elle renferme un noyau cl'augite, elle réunit de la manière la plus évidente l' hornblende et l'augite dans un
proportion très-variable, suivant diverses circonstances
tenant à son gisement et à la nature de la roche qui lui sert de gangue ; l'un ou l'autre a rhème pu disparaître complétement, et alors il en est résulté, soit de l'augite, soit de l'hornblencle conservant la forme de l'augite. L'association de l'augite et du schillerspath dans la serpentine (schillerfels) du Hartz me paraît encore être le résultat d'une cristallisation simultanée; toutefois, ces deux minéraux ne se laissent pas représenter par la même formule, et tandis que le premier est anhydre, le second contient plus de 12 p. ioo d'eau. Lorsque des minéraux ont la même forme cristalline et aussi la même formule chimique, ils sont isomorphes d'après M. Mitscherlisch ; lorsqu'ils ont une forme trèsvoisine, quelle que soit d'ailleurs leur composition, ils sont hornomorphes d'après MM. Hermann Kopp et Laurent. On sait d'ailleurs qu'un cristal d'alun mis successivement dans des solutions d'alun ayant des bases différentes, continue à croître et offre une série de zones polyédriques et concentriques qui sont bien distinctes
par leur couleur et par leur composition ; le cristal complexe d'alun qui se produit alors donne un exemple d'enveloppement et d'orientation qui a été. obtenu dans le laboratoire. On comprend donc que pour des minéraux isomorphes se formant dans une roche silicatée
plus ou moins plastique, il pourra de même y avoir enveloppement et orientation. Tel est précisément le cas