Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 205]

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On voit d'abord qu'un minéral peut très-bien être tantôt pseudomorphique et tantôt au contraire pseudomorphosé. Quelquefois même le pseuclomorphisme pro-

duit dans ces deux cas est réciproque , comme nous l'avons constaté précédemment. Pour les minéraux les plus répandus dans la nature tels que le quartz, la chaux carbonatée, la pyrite, l'une ou l'autre alternative est très-fréquente. D'un autre côté beaucoup de silicates comme le périle grenat, l'amphi gène , dot, le pyroxène, pseudomorphiques

tandis qu'au

ne paraissent pas être

contraire des hydrosilicates comme le talc, la serpentine, la chlorite la terre verte, les argiles, ne sont pas pseudomorphosés. Parmi ces dernières substance, il en est bien comme les argiles qui éprouvent des métamorphoses dans leurs propriétés physiques ou cniIniques ; ainsi, par exemple, dans certains gisements les argiles sont silicifiées ; toutefois, comme elles ne cristallisent pas et comme elles n'ont même pas de formes

déterminées, l'étude de ces phénomènes n'appartient plus au pseudomorphisme. Quoique des minéraux ne soient pas pseuclomorphiques , ils peuvent très-bien être pseudomorphosés; les silicates notamment nous en offrent des exemples. Les principaux minéraux pseudomorphiques sont la

pyrite de fer, l'hrnatite , la limonite, le quartz, les hydrosilicates, surtout les hydrosilicates magnésiens. Les principaux minéraux pseudomorpbosés sont la chaux fluatée, le sel marin, la baryte sulfatée, l'anhydrite, le gypse, les carbonates. Les premiers sont susceptibles d'être dissous, niais cependant peu solubles ; tandis que les seconds sont relativement solubles. Les minéraux qui, étant pins ou moins solubles, sont

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PSEUDOMORPHOSES.

PSEUDOMORPHOSES.

en même temps très-répandus, donnent lieu au phis grand nombre de pseudomorphismes; ce sont le quartz,

la chaux carbonatée, la pyrite et les oxydes de fer.

Comme ils se trouvent dans des gisements extrêmement variés et comme les substances qui les composent existent aussi dans les eaux superficielles ou souterraines, il n'est d'ailleurs pas étonnant qu'ils soient tantôt pseudomorphiques et tantôt pseudomorphosés. Voici du reste un tableau qui fait connaître le nombre des minéraux pseudomorphiques ou pseudomorphosés en les répartissant par familles. La première colonne verticale donne les minéraux pseudomorphiques ; la deuxième les minéraux pseudomorphosés ; la troisième les minéraux mixtes, c'est-à-dire ceux qui sont à la fois pseudomorphiques et pseuclomorphosés : Psendomorphique.

5Icte.

Pseudo17,

0 rphosé.

5

4

Sulfures, Arséniures Chlorures, Fluorures

16

25

3

4

2

Oxydes

24 24

15

10

Corps simples

Silicates, Hydrosiliea tes Sulfates, Phosphates, Tungstates, etc. . . 20 Carbonates

12

37

.

20

.

. .

12

13

14

9

105

119

se

On connaît dès à présent au moins i o5 minéraux pseudomorphiques et 119 minéraux pseudomorphosés , soit en tout 9. u 4. Mais 6o minéraux sont mixtes et réduisent à 164 les minéraux pseudomorpbiques et pseudomorphosés, qui sont réellement distincts. La proportion des 6o

minéraux mixtes est d'ailleurs= .764

en sorte

qu'elle est de plus du tiers. Si l'on admet maintenant avec M. Naumann que le nombre total des minéraux connus soit de 642, on voit en définitive que la proportion des minéraux pour les-

Comparaison

du pseudomorphistne entre les divers minéraux.