Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 208]

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PSEUDOMORPIIOSES.

ÉTUDES ET EXPÉRIENCES, ETC.

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Les minéraux pseudomorphiques que nous offre la

nature, sont dus pour la plupart à des actions trèslentes et peu énergiques, mais sans cesse renouvelées ; ces conditions, d'une longue durée et d'un renouvellement des réactifs sont les principaux obstacles que rencontre leur production dans le laboratoire. Résumé.

En résumé, les substances organiques ou inorganiques se présentent dans la nature sous des formes connues et bien déterminées; pour le règne minéral, leurs formes sont cristallines et résultent des actions moléculaires ; pour le règne animal et végétal, leurs formes sont organisées et résultent essentiellement des forces vitales. Lorsque des minéraux viennent se développer pos-

térieurement et empruntent l'une ou l'autre de ces formes, il se produit un métamorphisme spécial qu'on peut nommer le pseudomorphisme. Le pseudomorphisme a lieu par deux procédés très-

différents, par infiltration ou par cristallisation. Le plus souvent il résulte d'une infiltration des eaux superficielles ou souterraines. Les eaux superficielles qui ont été précipitées par l'atmosphère contribuent à décomposer les minéraux et tendent surtout à les oxyder. Les eaux souterraines qui sont plus ou moins chaudes

ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SYNTHÉTIQUES

SUR LE MÉTAMORPHISME ET SUR LA FORMATION DES ROCHES CRISTALLINES.

Par M. DAUBRÉÉ ,

Ingénieur en chef des mines, doyen de la Faculté des sciences de Strasbourg.

MEMOIRE COURONNÉ PAR L'INSTITUT (ACADEMIE DES SCIENCES),

dans la séance publique du 30 janvier i860.

DEUXIÈME PARTIE (1). EXPOSÉ DES FAITS ACQUIS DONT L'ENSEMBLE CONSTITUE LE MÉTAMORPHISME.

La variété des faits que j'ai à exposer m'engage à les

grouper dans cinq chapitres. J'examinerai d'abord le métamorphisme de juxtaposition; en deuxième lieu le métamorphisme régional. Je passerai ensuite en revue le métamorphisme de structure, puis les phénomènes propres au gisement de la dolomie, du sel gemme, du gypse, du soufre et des dépôts bitumineux ; enfin la relation générale des gîtes métallifères et des sources thermales avec le métamorphisme.

et minérales, renferment une grande variété de sub-

Les observations relatives au gneiss ancien dont

stances, en sorte que leurs réactions sont à la fois trèscomplexes et très-énergiques. Dans certains gisements, le pseudomorphisme peut aussi résulter d'une cristallisation de la roche dans laquelle se trouve le minéral ; il doit alors être attribué à des actions moléculaires. Ces deux modes de pseucloinorphisme ont leurs analogues dans le métamorphisme des roches.

l'origine est ambiguë, sont réservées pour la troisième partie, par laquelle se termine ce travail. Cet exposé sera très- bref ; car il a pour objet des faits bien connus, et qu'il faut rappeler seulement pour qu'on ait présentes à l'esprit les conditions auxquelles doit satisfaire l'explication théorique (2). (i) Voir la première partie, page 155 de ce volume. (a) Les exemples connus formeraient un traité de géologie