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ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.
ranthine et du grenat, et, à Gjellebeck , de l'amphibole avec de l'épidote ; le calcaire jurassique à dipyre, d' Angoumert dans l'Ariège; les schistes de la Bretagne, si bien décrits par M. Boblaye, où les mêmes échantillons renferment à la fois des macles de plusieurs centimètres de longueur avec des orthis, des spirifères et des "calymènes ; le calcaire blanc subcristallin avec encrines,
découvert par MM. Murchison et de Verneuil dans l'Oural, sur les bords de la rivière Miask , au milieu d'une région de granite, de serpentine et de roches métamorphiques (i) ; enfin, dans les Vosges, la roche amphibolique de nothau , où les polypiers ont été remplacés, sans être déformés, par des cristaux d'amphibole, de grenat et d'axinite (2).
Or il en est de même pour les massifs de terrains cristallins qui nous occupent; depuis l'exemple cité par
Brochant, MM. de Charpentier, Lardy et Studer ont
Empreintes végétales conservées dans les meines roches. 4
découvert dans le voisinage du Saint-Gottharcl des hélemnites au milieu de schistes micacés avec grenat (3). La possibilité d'une transformation paraît d'ailleurs démontrée, par les blocs provenant de la Somma, où il y a toutes sortes de passages depuis le calcaire compacte de l'Apennin , avec pétoncles , jusqu'aux calcaires amellaires et aux dolomies chargés de silicates cristallisés. 4. Dans les roches où l'état cristallin est encore plus prononcé, alors qu'on n'y aperçoit plus de formes animales, des débris de plantes se sont quelquefois conservés. On rencontre, par exemple, des empreintes végé-
FAITS ACQUIS DEPUIS LE COMMENCEMENT.
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tales dans des roches feldspathiques et micacées, si cristallines qu'on pourrait les prendre pour des roches éruptives, surtout si on les jugeait sur des échantillons isolés. Tels sont la grauwacke feldspathisée de Thann,
les schistes de Bussang dans les Vosges, la pierre des bords de la Loire, fréquemment associée à l'anthracite, roches que l'on rapporte au terrain carbonifère inférieur ou au terrain anthraxifère. 5° Quand les formes végétales elles-mêmes ne s'y rencontrent plus, les roches schisteuses cristallines qui nous occupent renferment souvent encore des combicarrée
naisons charbonneuses qui, selon toute probabilité, sont d'origine organique. C'est ainsi que les schistes micacés d'Airolo , parsemés de grenats et de longs
1° Vestiges charbonneux , vraisemblable..
ment d'origine organique.
prismes d'amphibole, contiennent encore, d'après l'essai que j'en ai fait, jusqu'à 5 pour ioo de carbone (i) : il en est de même de beaucoup de schistes ardoisiers (g). Le 11 résulte de tout ce qui précède, qu'il serait difficile métamorphisme d'établir une distinction nette entre le métamorphisme de juxtaposition et le de juxtaposition et le métamorphisme régional, en se métarnorplIsme fondant seulement sur les caractères minéralogiques se Tdistinguent;a S urtout les deux phénomènes diffèrent surtout par leur étendue. par leur étendue.
C'est principalement dans les étages inférieurs de la série des terrains stratifiés que les effets du méta-
Les roches
schisteuses cristallines SC rencontrent principalement dans les terrains
morphisme régional sont remarquables. Un magnifique exemple de la transformation des ter- les plus anciens.
rains paléozoïques se rencontre dans la chaîne de
- l'origine sédimentaire et l'âge des schistes
cristallins qui la composent, ont été, en effet, mis hors de doute dans le beau travail de MM. Murchison , de
Russia inEuropa and ihe Oural mountains, t. 1, p. 1i20. Annales des mines , 5' série, t. XII, p. 3i8. Particulièrement au col de la Nufenen près Airolo. M. de
Après avoir enlevé par un acide le carbonate de chaux, on a dosé le carbone par l'oxyde de cuivre, comme dans les
Charpentier avait déjà trouvé en 1822 des bélemni tes dans le calcaire prétendu primitif du Col de Seigne (Cosmos, t. I, p. 541),
analyses organiques. On peut mémo croire que IP. matière bitinninense, con,
Terrains paléozoïques inodules
sur toute la longueur de l'Oural.