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MÉTALLURGIE DU ZINC
silésien produit beaucoup moins que le four belge, la production de ce dernier étant de 50o kilogrammes en vingt-quatre heures, tandis que celle du four silésien n'est que 115 kilogrammes. Mais ces nombres ne sont nullement comparables ; si le four silésien ne produit pas davantage, cela ne tient pas au four lui-même, mais à la faible teneur du minerai qu'on y traite. Supposons en effet que le minerai rende comme en Belgique 3o p.
oo au lieu de i5; la production sera alors de
250 kilogrammes, et celle d'un massif de deux fours sera le double ou 460 kilogrammes, c'est-à-dire beaucoup plus grande que pour un four belge, quoique ce massif coûte près de trois fois moins. Et cependant cette
évaluation est au-dessous de la vérité, car tel minerai qui rend 5o p. 100 au four belge rendra certainement plus au four silésien, et c'est là encore un des principaux avantages de ce dernier. Ainsi, tandis que par le procédé belge il reste io et même 12 p. 100 de zinc dans les résidus, il ne reste, par le procédé silésien, que 2 à 3 p. loo pour des minerais rendant 15 p. loo, et on est par suite bien fondé à admettre; qu'il resterait moins de 4 à 6 p. ion pour des minerais belges, c'està-dire que la perte serait moitié moindre. D'un autre côté, des briques ordinaires suffisant pour la construction du four, tous les appareils accessoires nécessaires en Belgique pour la fabrication des briques de formes déterminées se trouvent supprimés; il en est de même des moulins à broyer le minerai, indispensables pour le traitement belge, et nullement nécessaires pour le traitement silésien, puisqu'il suffit de concasser les morceaux un peu trop gros, ce qui diminue
notablement les frais de premier établissement. Mais on a quelquefois retourné l'argument pour le rendre à J'avantage du four belge, en disant que si celui-ci exige
DANS LA HAUTE SILÉSIE.
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un minerai en poudre, en revanche le four silésien exige un minerai en morceaux ; qu'il est toujours possible de
réduire en poudre un minerai quelconque, et que des circonstances particulières peuvent faire qu'on ne dispose que de minerai en poudre. Le four silésien en effet ne donnerait dans ces conditions que de très-mauvais
résultats à cause de la grande capacité des moufles ; mais le seul cas où on pourrait être conduit à ne disposer que de minerai en poudre serait pour la blende, qui ne
peut être grillée complétement qu'à cette condition, et il sera certainement toujours possible par un coup de feu à la fin du grillage et par un brassage convenable d'agglomérer la masse de manière à faire disparaître même dans ce cas l'inconvénient du four silésien. J'indiquerai seulement pour mémoire qu'en Belgique les fours de grillage, de cuisson de moufles, etc., sont en général distincts des fours de réduction, car il me paraît possible de les y annexer sans inconvénient, et de réaliser ainsi les avantages obtenus en Silésie, tels que l'économie du combustible et de main-d'oeuvre, en même temps qu'une surveillance et une comptabilité plus faciles. Un autre inconvénient souvent reproché à la méthode silésienne, c'est que tout le zinc produit par cette méthode a besoin d'être refondu, tandis qu'en Belgique une partie peut être livrée directement au commerce. Mais ce n'est pas là, il me semble, un inconvénient ; cette refonte, en effet, n'augmente ni les frais de maind'oeuvre ni la consommation du combustible, et la dépense pour la consommation des chaudières, d'ailleurs insignifiante, est largement compensée par la plus-value qu'acquiert le zinc par cette opération, qui le débarrasse en partie du plomb qu'il pouvait contenir. Enfin, la consommation des creusets est beaucoup TOME XVI , 1 859.
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