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DU DÉPARTEMENT DE SAÔNE-ET-LOIRE.
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DES DIVERSES VARIÉTÉS DE HOUILLE
donnent assez peu de coke ; on améliore notablement le rendement et la qualité du produit obtenu en mélangeant du charbon demi-gras du puits Sainte-Élisabeth (matières volatiles, 0,375) avec un poids égal de charbon anthraciteux du Magny (matières volatiles, 0,183). La proportion des matières volatiles du mélange est de 0,29 et elle se rapproche de celle des houilles grasses. 11 est seulement très-important que les deux charbons soient broyés très-fin et mélangés aussi intimement que possible. Ce fait prouve suffisamment que le classement des houilles, basé seulement
sur la proportion des matières volatiles, n'est pas aussi arbitraire qu'il pourrait paraître au premier abord. Le tableau ci-après, pages 598 et suivantes, contient un très-grand nombre d'analyses exécutées en grande partie au laboratoire de Châlon. La provenance de chaque échantillon y est indiquée avec soin pour les échantillons que j'ai analysés. Si l'on rapproche les résultats présentés par le tableau précédent des détails donnés au commencement de ce travail sur la composition des bassins houillers de Saône-et-Loire, on reconnaîtra facilement les faits sui-
vants:
10 La lisière septentrionale du bassin du canal du Centre comprend les houilles anthraciteuses et des houilles grasses à courte flamme; la lisière méridionale a des houilles demi-grasses et surtout des houilles maigres à longue flamme ; en un mot, la quantité de matières volatiles est beaucoup Plus considérable sur
les bords du canal du Centre que sur l'affleurement qui s'étend du Creuzot à Grandchamp. La houille d'Épinac, dans le bassin d'Autun, a des houilles grasses longue flamme. Si l'on classait les charbons d'après
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la proportion croissante des gaz qu'ils contiennent, on rencontrerait successivement les houilles du Creuzot, d'Épinac, de Blanzy, de la Chapelle-sous-Dun, et la série formée par les houilles de toute provenance est assez continue pour qu'il soit impossible de reconnaître les bassins distincts par une variation brusque de qualité. C'est une considération de plus à ajouter à celles qui militent déjà en faveur de l'existence d'une seule mer houillère avant les dislocations qui ont formé de petits bassins ou avant les dépôts secondaires qui ont recouvert les intervalles.
2' La nature de la houille dépend avant tout des circonstances locales qui ont accompagné sa production ; il y a beaucoup plus d'analogie entre les charbons de diverses couches recoupées par le même puits qu'entre les charbons de la même couche sur des points différents. A Épinac, par exemple, au puits de la Garenne, on trouve successivement à divers étages, pris dans la
réunion des couches, pour la proportion de matières volatiles 0,277, 0,275, 0,280; au puits du Curier o,3o5 et o,500 ; au puits Hagermann, pour la troisième et la quatrième couche, 0,507 et 0,310 ; au puits des Souachères, pour les mêmes couches, o,Ltoo et 0,41o. 11 serait facile de multiplier les exemples. 50 Les variations de qualités se font plus ou moins rapidement, mais toujours d'une manière continue, de
telle sorte qu'il est possible de retrouver les qualités intermédiaires ; elles sont seulement moins abondantes quand la variation est brusque. A la mine de Blanzy, la qualité s'améliore en allant de l'ouest à l'est et en s'enfonçant en profondeur. La première grande couche
anthraciteuse à Montmaillot et au Magny, maigre à longue flamme, à Lucy et à Sainte-Marie, dégage de