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SUR LES MACHINES ENGERTII MODIFIÉES, ETC., ETC.
OBSERVATIONS
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longuement, patiemment ; l'expérience prononce lEt de tout cela, pas un mot 1 l'expérience est là; il n'y a qu'à ouvrir les yeux, on détourne la tête. Encore une fois, le silence est
déclare que cette tendance n'a pas été remarquée sur le Nord. Soit; nuis elle a été constatée sur l'Est, et M. Vuillemin en
pour le trouver bon 1 Et cependant ce service ne passait pas précisément, jusqu'ici, pour manquer d'intelligence, de sens pratique! Mais le voilh atteint et convaincu de ne rien entendre L toutes les règles de la mécanique en fait de construction de machines locomotives. Cet arrêt, qui le prononce? le défenseur officieux des administrateurs et des ingénieurs! (p. 45o).
c. et en raison de la difficulté de séparer les deux trains>) (tome
commode. Mais alors, pourquoi ne pas le garder complètement? Est-ce là discuter ? Est-ce ainsi qu'on cherche la vérité ? Ce « remède si malheureux, cette négation de toutes les rè» gles en fait de construction de machines locomotives, » il s'est trouvé, je le repète, tout un service d'ingénieurs, assez, comment dirais-je? assez mal inspiré pour l'appliquer, assez aveugle
L'ingénieur du Nord dit que_les machines de ce chemin sont très-stables. M. Vuillemin déclare que les machines de l'Est ne le sont pas. Je n'entends nullement contester la première as-
sertion. Elle n'est pas, d'ailleurs, contradictoire avec la seconde. Sans trop généraliser des observations isolées, il paraît que la réglementation de l'Est fait porter plus aux longerons du tender que celle du Nord : A au lieu de ; c'est-à-dire qu'au Nord on se rapprocherait encore plus qu'à l'Est des conditions de la machine à huit roues couplées pure et simple. L'état de la voie, plus solidement constituée, mieux ballastée, mieux en-
tretenue au Nord, peut contribuer à expliquer la stabilité des machines sur ce chemin: Mais plus la voie est bonne, moins on doit craindre d'adopter franchement la machine indépendante,
parce que l'influence du porte-à-faux de la boîte à feu sur
la
stabilité (influence hors de cause d'ailleurs aux faibles vitesses)
est d'autant moins à redouter. Mais quand l'ingénieur du Nord affirme que « les machines » perdraient leur bonne allure par l'application du moyen proposé,» à cette assertion gratuite j'oppose les résultats constatés pendant plus d'un an sur l'Est du moyen appliqué; ces résultats, contre lesquels s'est organisée une petite conspiration du silence! « La machine découplée, dit M. Vuillemin, est reconnue par tout le monde plus douce et plus stable sur la voie que les autres machines! » « La machine à douze roues,)) disais-je (t. XVI, p. 148) « est » particulièrement sujette aux déraillements. » M, Chobrzinski
explique les causes (page â59).
J'ajoutais (tome XVI, p. itt8) que cette machine, en cas de déraillement, encombre les voies pendant très-longtemps. Chobrzinski déclare que le temps nécessaire pour les relever n'est qu'en raison de leur poids, et du nombre de leurs roues. C'est bien quelque chose ; et M. Chobrzinski serait tout à faitdans le vrai s'il tenait compte de la liaison et s'il ajoutait: XVI, page 1[18).
Veut-on un exemple? En voici un tout récent : le 20 octobre dernier, une machine Engerth modifiée déraillait des quatre roues de devant seulement, à Avricourt (ligne de Paris L. Strasbourg) sur le coeur d'un changement de voie, par suite de la rupture d'une patte de lièvre. «Le rail,)) dit le rapport de M.l'ingénieur des ponts et chaussées Varroy, attaché au contrôle, « ne
» présentait aucun défaut Lia cassure. Il est présumable que » cet accident est dû, comme d'autres du même genre, à la » difficulté d'inscrire ces grandes machines dans les courbes » des changements de voie. »
Quoi qu'il en soit, la voie principale est restée encombrée de 9 heures ho minutes du matin, à 5 heures 20 minutes du soir.
D'après M. Chobrzinski, la liaison de la machine et du tender protégerait les mécaniciens en cas do choc. a Les tenders indépendants, » dit-il (page 1t55) « montent quelquefois sur les machines ; ce danger n'existe pas quand le tender est soli» claire avec la machine. »
Il est difficile de rien hasarder de général sur les effets d'une collision. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que le fait allégué en faveur de la liaison s'expliquerait, tout à fait indépendamment de la liaison. Il serait la conséquence de l'énormité de la masse de la machine proprement dite. Il y a quelques années, un train, remorqué par une machine
Engerth modifiée, rencontrait en marche un train de marchandises arrêté sur la voie. La machine pénétrait dans ce train, broyait tout sur son passage et parcourait ainsi zoo mètres dans le train, comme un projectile pénétrant dans un corps relativement mou. C'est uniquement parce que la masse de la machine empêchait la vitesse de varier brusquement que le tender restait en place. Après avoir produit de tels dégâts,