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ORDRE STRATIGRAPHIQUE ET CARACTÈRES PALÉONTOLOGIQUES.
mètres, N.-N.-E. de Saint-Pierre-d'Entremont. A partir de ce village, on peut le suivre vers le sud et s'assurer
qu'après avoir servi de support au château d'Entremont, elle constitue l'arête culminante du Grand-Som, et un peu plus loin celle du Charmant- Som. Cette même assise peut être également suivie au nord de la Frassette, et l'on voit avec évidence qu'elle, forme les parois de la fente étroite ou de la cluse, mentionnée plus haut. Immédiatement au-dessus de ce calcaire, on observe des couches d'un grès ferrugineux, à points verts et grains
de quartz cimentés par du carbonate de chaux, qui renferment ordinairement des débris de fossiles indéterminables, particulièrement des restes de crinoïdes. Dans sa partie inférieure il passe en général à un calcaire jaunâtre à plaquettes miroitantes. Ces couches arénacées dont la puissance moyenne nous a paru être de 10 à 12 mètres, recouvrent le calcaire à caprotines entre le hameau de la Frassette et la cluse ; elles l'accom-
pagnent partout et remontent fort haut sur sa pente.
GJoupe D.
A cause de cette liaison, nous les avons réunis pour en faire le groupe E, qui comprend aussi des marnes inférieures au calcaire. Le systèmè. D qui succède au précédent est celui où
l'on trouve les fossiles de la craie blanche. Il nous a paru se diviser nettement en deux assises. La plus basse, qui est en même temps la plus épaisse, est essentiellement composée de marnes à texture fine et com-
pacte en petit, mais offrant en grand une structure schisteuse Elles sont blanchâtres et d'un aspect crayeux avec nodules ferrugineux et parties siliceuses arrondies qui ne sont pas nettement séparées du reste de la masse. En général elles sont peu dures ; elles deviennent même
friables et presque argileuses dans leur partie la plus élevée où elles contiennent beaucoup de silex. Leur puis-
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sance extrêmement variable suivant les lieux, ne dépasse pas 15o à 200 mètres. L'assise supérieure est un calcaire en général dur, tenace, de couleur blanchâtre avec beaucoup de silex ; elle est quelquefois semblable
par sa couleur et sa texture au calcaire urgonien; d'autres fois, elle prend un aspect marneux. Cette assise qui correspond à celle que M. Favre avait présumé être le terrain danien, s'observe sur le versant oriental de la
colline nommée la Pointière; son épaisseur ordinaire est de 15 à 20 mètres. Le village de la Frassette déjà cité est encore un bon point de départ pour l'étude de la formation crayeuse D. De là, on peut la suivre d'une manière continue vers le nord jusqu'au village des Déserts. Au delà de ce point, sa puissance diminue rapidement, ses caractères minéralogiques s'altèrent et elle cesse d'être distincte des couches environnantes avant
que l'on ait atteint le col du Mollard. Au sud de la Frassette, la même formation est recouverte sur plus d'un kilomètre de longueur par un terrain de transport composé de gros blocs et de cailloux plus ou moins anguleux. Ce dépôt probablement d'origine glaciaire couvre un espace assez considérable aux environs de Saint-Pierre-d'Entremont ; il paraît être descendu en
partie de la gorge du Guier, en partie de celle de Bovines qui aboutit à la sommité du Grand-Som. Au delà de ces matières de transport, on peut encore-observer la formation crayeuse sous le château d'Entremont, le long du grand chemin qui conduit à Entredeux-Guiers. Elle y est moins puissante et moins riche en fossiles qu'entre la Frassette et les Déserts ; mais ses relations géologiques avec les terrains environnants y sont extrêmement nettes. Nous en parlerons plus tard. TOME XVIII, '860.
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