Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 52]

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MÉTALLURGIE DU PLATINE.

MÉTALLURGIE DU PLATINE.

avons constaté que les creusets restent tout à fait intacts quand pour 5 parties de litharge on met s partie de sable ou de silice. Cette scorie, en outre, ne doit jamais être bulleuse quand elle quitte la surface du culot, sans quoi elle emporte mécaniquement de petites quantités de plomb. Quand les crasses contiennent de la galène, on peut compter sur le soufre qui s'y trouve pour fournir une certaine quantité de plomb. Il faut se rappeler que équivalent (16 grammes) de soufre peut, dans ces conditions, fournir 5 équivalents (512 grammes) de plomb, ou à peu près 2 o fois son poids de ce métal. Quand les crasses seront dépouillées de galène, il faudra donc leur ajouter du charbon (i gramme de charbon de bois donne 3o grammes de plomb). La composition la plus habituelle de nos matières à fondre a été la suivante

percé à sa partie inférieure d'un trou C. Le creuset inférieur D est muni d'un bec F, à l'aide duquel les

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Composition

du lit

de fusion.

matières scoriacées pourront s'écouler au dehors à cause

de l'intervalle qui se maintient entre les deux creusets à l'endroit où ce bec existe. Quand on n'a qu'un seul de ces appareils à chauffer, on le dispose au milieu des charbons dans un fourneau ordinaire, sans le supporter par un fromage. Quand on en a un certain nombre, on les range sur la sole d'un petit four à réverbère dont la voûte est percée de trous placés au-dessus de l'ou-

verture de chaque creuset et par lesquels on pourra verser la matière à fondre. Ces trous se ferment par un tampon mobile, exactement comme dans les fours où l'on fond l'acier en réverbères. Au commencement de l'opération on obstrue le trou G par un gros mor-

ceau de verre et on emplit à moitié le creuset supérieur B avec le mélange à fondre. Quand l'appareil est bien chaud, la chaleur maximum ayant lieu à la hau-

Sable siliceux Litharges provenant de la coupellation des plombs platinifères

100

teur du bec F, par suite de la place qu'on a donnée

200

Crasses du traitement des minerais par la galène

Io°

aux deux creusets dans le fourneau, le mélange se scorifle, le verre fond et laisse passer la matière contenant

On y ajoute le résidu du lavage des balayures de l'atelier qui contiennent du plomb ou du platine ou du minerai, et enfin la quantité de litharge et de charbon nécessaires pour obtenir le plomb du culot, quand les crasses ne contiennent plus de galène (on s'en aperçoit à ce qu'elles n'exhalent plus l'odeur de l'acide sulfu-

Appareil à deux creusets.

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le plomb platinifère fondu et la scorie bien liquide. C'est dans le creuset inférieur que se fait la séparation de ces deux substances ; c'est dans le creuset supérieur que se prépare la fusion et qu'ont lieu les dégagements de gaz, de sorte que les bulles qui pourraient se produire ne pénètrent pas dans le creuset D. De plus, dans

reux lorsqu'on les chauffe au rouge sur une petite

l'intervalle compris entre le trou percé au fond du creuset B et le bec F, la température est très-élevée,

cuiller en fer). L'appareil destiné à ces fusions est d'ailleurs trèssimple : on prend deux grands creusets de même taille, dont l'un entre dans l'autre à peu près de la moitié de la hauteur. Le creuset supérieur B (Pl. III, fig. 8) est

la scorie devient très-fluide avant de s'écouler en F et se dépouille entièrement de toutes les parties métalliques qui pourraienfy avoir été entraînées. Le métal se réunit au fond du creuset D et la scorie se déverse, soit dans le cendrier du fourneau, soit sur la sole du four