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MÉTALLURGIE DU PLATINE.
MÉTALLURGIE DU PLATINE.
par un procédé de fusion directe qui laisse dans le
scorification très-rapide. Le fer et le cuivre brûlent et il se forme un ferrite de chaux liquide qui pénètre bientôt dans les parois du four violemment échauffées. La flamme qui sort de l'appareil et qu'il faut diriger dans une cheminée d'un bon tirage, se colore fortement
métal affiné l'iridium et tout le rhodium que contient le minerai et qui en expulse le fer, le cuivre, le palladium,
l'or, l'osmium et le sable. Nous avons expérimenté cette fois-ci sur une plus grande échelle et sur le minerai de l'Oural. La simplicité de ce procédé est telle, que nous avions seulement à faire une vérification des résultats déjà acquis et à constater quelques résultats numériques pour établir le prix de revient du platine ainsi obtenu. I° Essai du minerai. -Dans une usine où serait éta-
blie l'extraction du platine par ce procédé, il serait essentiel d'avoir un mode d'essai expéditif fondé sur l'emploi exclusif des moyens qui servent à la grande fabrication. On peut, en effet , par la fusion directe, obtenir en moins d'une heure la teneur exacte d'un minerai en platine et iridium , en opérant comme il suit : Essai par fusion direcie.
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On prend un petit four en chaux de la forme indiquée dans la fig. 8 de la PI. 1 (t. XVI) qui accompagne notre premier mémoire, et ayant à peu près 5 à 6 centimètres de diamètre intérieur et 5 centimètres environ de profondeur ; on y introduit 100 grammes de minerai choisi au milieu de la masse dont on veut avoir la composition moyenne et qu'on mêle avec 2 à 5 grammes de chaux vive broyée et criblée en fragments de la grosseur d'un grain de millet. On y plonge la flamme du chalumeau à oxygène et gaz de l'éclairage, et on porte peu à peu la température jusqu'au maxirrium en don-
nant toujours un petit excès d'oxygène. Le minerai entre bientôt en fusion, et, s'il a été mis en tas conique juste au-dessous du dard du chalumeau, on le voit se réduire en une ou plusieurs petites masses à la surface desquelles se produit une oxydation très-vive et une
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par suite de la présence de l'osmium et des métaux volatils que contient le minerai. On continue la fusion
jusqu'à ce que l'odeur de l'osmium ait complétement disparu, en ayant soin de rendre de temps en temps la flamme un peu réductrice pour faciliter l'expulsion de l'osmium. On laisse refroidir le four, on enlève facilement tout le platine adhérent à la voûte qu'on gratte, en faisant tomber la poussière dans un vase
contenant de l'acide muriatique. On fait bouillir également avec de l'acide muriatique concentré toutes les parties du four imprégnées de scorie et qu'on pulvérise. L'acide sépare une grande quantité de silice, du titane, et dissout de la chaux, du fer, do cuivre et du chrome. On lave les globules de platine avec de l'eau, on les sèche et on les refond dans un second four un peu plus petit, où raffinage se termine et dans lequel on trouve un bouton de platine iridifère arrondi : le métal doit se détacher facilement de la sole, laquelle ne doit pas être attaquée. Cette seconde fusion étant prolongée jusqu'à complet affinage, il arrive souvent que la chaux est
encore imprégnée de scorie. On enlève le platine qu'elle contient et qui est adhérent à la voûte avec les précautions qui viennent d'être indiquées, on le refond une troisième fois dans un four qui doit rester complètement intact et on le pèse avec les grenailles adhérentes à la voûte. Le plus souvent il est inutile de toucher au platine qui s'est projeté contre la voûte du four. On pose celle-ci
avec précaution sur une plaque de tôle propre, afin