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MÉTALLURGIE DU PLATINE. ,44 laisse une poudre métallique que, dans notre premier mémoire, nous avons appelée résidus précipités. On
en trouvera l'analyse à la page 95, tome XVI des Annales des mines, 40 série. On les traite par l'eau régale, qui dissout un peu de platine et de l'iridium. La solution concentrée et mêlée avec du sel ammoniac donne un précipité de couleur foncée, qui, calciné, se change en un mélange d'iridium et de platine. Ce mé-
Iridium.
lange, mis en digestion avec de l'eau régale faible, laisse dissoudre un peu de platine. La solution est traitée, comme celle du platine brut, ipar le lait de chaux, ainsi qu'il a été dit plus haut. Quant à l'iridium, ou plutôt l'oxyde d'iridium, dont il va être question un peu plus loin, on l'extrait des
résidus de la première opération, ou osmiure d'iridium, par le procédé de M. WOhler, qui est trop connu pour que nous ayons à le décrire ici. Avantages Dans le procédé russe, on évite la précipitation du et inconvénients. Platine l'état de jaune de platine ou chlorure ammoniaco-platinique, lequel n'est pas assez insoluble pour qu'on puisse espérer d'enlever par le sel ammoniac seul tout le platine qui a été dissous par l'eau régale, mais aussi l'on sépare avec moins de perfection les matières métalliques étrangères au platine, à moins de s'exposer à en perdre. C'est ce qui fait qu'il est bien plus difficile d'obtenir de bon platine par ce procédé que par la méthode de Wollaston. Principes Procédé mixte. - Nous avons songé à appliquer un E. de la méthode procédé nouveau très-expéditif, pouvant donner du nouvelle. platine d'une très-grande pureté, et qui nous paraît plus économique qu'aucune des méthodes par voie humide qui aient été proposées jusqu'ici. Il est fondé sur l'attaque des minerais par l'eau régale, l'évaporation et la décomposition des chlorures par le feu, enfin la sé-
MÉTALLURGIE DU PLATINE.
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paration par un simple lavage du platine réduit et de tous les métaux qui l'accompagnent, lesquels sont restés à l'état d'oxydes. Nous commencerons la description de cette méthode en donnet d'abord le mode d'essai des minerais de platine qui lui correspond. I° Essai des minerais par la voie mixte. - On pèse 5o grammes de minerai qu'on dissout dans l'eau régale. On sépare la liqueur acide, par décantation, d'un dépôt métallique non attaqué, composé de sable et d'osmiure d'iridium. On lave ces osmiures, qui sont très-légers, sur un filtre qu'on sèche et dont on détache
Dissolution.
avec soin toutes les lames métalliques et non adhérentes
d'osmiure d'iridium. On brûle le filtre, on ajoute ses cendres à l'osmiure mélangé de sable qu'on pèse.
Les chlorures métalliques sont mêlés avec to à
Évaporation.
12 grammes d'acide sulfurique concentrés, évaporés à sec dans un creuset de porcelaine et séchés à l'étuve vers 120 à 15o°. On enferme le creuset de porcelaine
dans un creuset de terre, on garnit de leur couvercle ces deux creusets qu'on dispose dans un fourneau empli
Calcination
de charbon de bois non allumé. On met le feu par la partie supérieure, et l'on fait rougir peu à peu et pendant quelque temps tout l'appareil. Lorsqu'il est refroidi, on retire le creuset intérieur et on le pèse avec ce qu'il contient. Ce creuset contient du platine brillant et très-dense, absolument semblable à du minerai de Colombie; c'est du platine parfaitement pur : il renferme, en outre des oxydes d'iridium, de rhodium , qui n'ont pas été chauffés
à une température assez élevée pour les réduire, palladium, des oxydes de fer et de cuivre. On lave rapidement toutes ces matières, comme on ferait pour le minerai. Les oxydes se mettent en suspension et sont TOME XVIII, 1860.
Lavage
du platine.