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AZOTE ET MATIÈRES ORGANIQUES.
ABSOIliiTi6N.
l'ammoniaque, Soit des matières organiques azotées qui existent dans l'atmosphère et dans les eaux. M. Boussingault a déterminé quelle est, sous ce rap-
Toujours est-il qu'une terre imbibée d'ammoniaque, puis desséchée, ne retient qu'une proportion extrêmelitent faible de cet alcali, même lorsqu'elle est argileuse. Du reste, les recherches faites récemment par MM. Payen et Brame ont montré qu'il est désavantageux
port, l'influence de l'atmosphère. Il a constaté, qu'après sept semaines. 5oo grammes de sable mélangés à 10 grammes d'acide oxalique avaient absorbé seulement o, oo 15 d'azote dont une partie était à l'état d'ammoniaque. Bien que la proportion d'azote qui a été retenue soit ici beaucoup plus grande que d'habitude à cause de l'acide Malique, on voit qu'elle reste très-faible. On peut craindre, il est vrai, qu'elle n'augmente beaucoup avec
le temps ; toutefois cela n'a pas lieu ; car l'expérience montre que certaines roches exposées depuis un temps indéfini à l'action des eaux et de l'atmosphère ne contiennent pas d'azote ou seulement des traces indosables. Pour contrôler ces résultats, il était bon de recher-
cher quelle est la proportion d'azote que retient une terre imbibée d'ammoniaque. J'ai d'abord opéré sur une argile plastique des environs de Paris, ayant une couleur gris noirâtre ; elle a été arrosée avec de l'ammoniaqiié,
puis simplement desséchée à l'air pendant plusieurs jours ; sa proportion d'azote était de i,oS p. 1.000, et comme on le verra plus loin, elle dépassait seulement de quelques dix- millièmes la proportion normale. Un sable
d'employer dans les fermes la marne comme litière pour les bestiaux, parée cprelle laissé perdre l'ammoniaque dans l'atmosphère à mestire qu'elle se produit. En outre, M. J. Liebig a fait voir pie les argiles absorbent l'ammoniaque à la manière des corps poreux, mais sans donner lieu à une combinaison (1). s 5. Il m'a paru intéressant dé comparer aussi la proporimbiber Imbibition d'eau. fion d'eau et de matières organiques qui peut diverses substances minérales. J'ai d'abord opéré sur quelques substances en fragment. Elles étaient péSées et mises dans de l'eau distillée qui était chauffée. On essuyait ensuite leur surface et on déterminait lem 'augmentation de poids (2). N° 3 Marbre très-compacte.. 0,05 Calcaire caverneux. . . 3,20 7 Schiste ardoisier.. . . . 0,19
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N. 8 Schiste houiller.. 13 Écume de mer . 26 Granite.
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2,85 91,15 0,06
On voit que l'eau imbibe très-lég&errient le marbre,
le granite, l'ardoise, c'est-à-dire les substances compactes et pierreuses qui ne sont pas susceptibles de se
soit à ce que l'alcali s'emparait en partie de l'eau de l'argile, soit à des actions moléculaires comme celles qui ont été signalées par M. Pouillet (1) ; et après l'évapora-
délayer dans l'eau. Mais un calcaire caverneux, comme celui qu'on appelle la roche, prend 3,20 d' êau. Le schiste houiller., qui est déjà une roche argileuse, s'imbibe de 2,85. Quant à l'écume dé mer qui augmente de plus des dixièmes de son poids, elle eSt extrêmeritent.poreuse ; de plus, elle se gonfle et elle se ramollit dans réait pour laquelle elle a une affinité toute spéciale. Si l'on considère maintenant des substances pulvé-
tion de l'ammoniaque, cette argile avait éprouvé une perte de poids de 1,4 p. ioo.
(e) Jahresbericht ueber die Forschritte der Chetnie, von J. Liebig und Hermann Kopp, '855, p. 877.
quartzeux traité de la même manière ne renfermait plus, après dessiccation, que des traces d'ammoniaque. Au moment où l'on versait l'ammoniaque sur l'argile,
il se produisait une élévation de température tenant,
(i) Pouillet. Traité de physique, te édition, t. II, p. 553.
(2) Les substances sur lesquelles on a opéré sont décrites
sous les mêmes numéros dans le tableau de la page 157.