Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
659
DES MACIENES LOCOMOTIVES
A DUIT ROUES COUPLÉES.
cation, l'énorme porte-d-feux des longerons du tender qui reçoivent les
Quant à avoir posé la question sur son véritable terrain, le lecteur jugera entre la critique et nous. Mais quant au peu de compte qu'il fait de mes observations, je partage absolument l'impression de M. Couche. il n'est pas une ligne de la note de M. Chobrzinski qui ne démontre, sans contestation possible, que lys machines du type condamné par la critique n'exercent aucun effet nuisible sur la voie, qu'elles sont d'un entretien moins dispendieux que les autres, que l'u-
658
supports de la boite à feu. Dans la machine Engerth pure, non perfectionnée, les points d'appui de la boîte à feu sont placés entre deux essieux du tender. La pression qu'ils transmettent peut etre considérable, varier dans des limites assez larges, sans que les charges des roues du tender entre lesquelles cette pression se répartit éprouvent de grandes variations. »
Nous avons démontré, de reste, que la modification critiquée produit, sur le quatrième et le cinquième essieu, des réactions absolument identiques à celles décrites ici; il ne nous reste rien à établir à cet égard; nous limitons désormais la discussion au mérite du conseil donné à la Compagnie de l'Est, de remédier par le découplement aux inconvénients de la modification malencontreuse. Pourquoi, puisque le principe de la machine Engerth, celui pour lequel cet ingénieur a reçu la grande médaille d'or à l'exposition universelle, était pleinement admis par M. Couche, n'a-t-il pas essayé d'en substituer la disposition originaire à la modification qu'il critiquait? S'il avait tenté de le faire, il n'est pas un ingénieur, pas un
praticien, qui ne lui eût démontré que la modification ne changeait absolument rien à la répartition des pressions sur les essieux et sur la voie, qu'il approuvait dans la machine pure, non modifiée; qu'en attachant le quatrième essieu au châssis de la machine, le but était seulement d'assurer son parallélisme aux autres essieux moteurs, en vue de le rendre moteur comme eux, au moyen de l'accouplement ordinaire. C'était là l'intérêt unique de la modification que le Guide du
Mécanicien a caractérisée comme très-heureuse, et que M. Couche a qualifiée de malencontreuse, après que l'expérience la plus large, la plus complète, en avait démontré les avantages.
si cette modification affectait la machine pure (ce que personne n'admettra), pourquoi ne pas revenir à la première, qui était conciliable avec le parallélisme forcé du quatrième essieu, au lieu de conseiller le découplement? Et,
Qu'avons-nous voulu établir? Que le découplement était inutile; qu'il était nuisible. M. Couche répond La question est singulièrement méconnue dm s les deux notes auxquelles je vais répondre en mème temps (celle de M. Chobrzinski et la nôtre), mais que je suis bien loin, est-il nécessaire-de le dire, de placer sur la meule ligne o 1). (1) 3' livraison, 1260, page 461.
sage en est plus économique, et enfin que la base d'expériences sur laquelle il appuie ses cléiyonstrations est à la fois si large, si concluante, si bien observée si bien corroborée par l'étude de tous les détails statistiques qu'une bonne comptabilité peut fournir, que la conviction reste entière, que là est la vérité qu'il faut substituer au tableau des conséquences toutes contra;res que Itl. Couche avait affirmées. En vérité, il est pénible pour un écrivain de voir si complètement disparaître sous lui le terrain des faits qu'il a adopté, et si M. Couche avait été conséquent avec l'impression que les deux notes lui ont laites, il aurait répondu à celle de M. Cliobrzinski avec le développement qu'elle méritait, au lieu de ne lui consacrer qu'une très-minime part dans sa réponse. Pour en finir sur les points de la discussion qui se rapportent au découplement, empruntons une neuvelle citation à la dernière note. En résumé, dit M. Couche (page 466) pour justifier la disposition critiquée, il eût fallu établir ces deux points ; I° Nécessite de complet., l'adlierence dans la machine Engei th pure par l'accouplement, d'un quatrième essieu Nécessité de faire disparaître le porte-à-faux, en vue de la stabilité.
La nécessité de faire concourir le quatrième essieu à l'adhérence est établie par l'utilité d'y faire contribuer le poids tout entier de la machine, dans les cas où l'effort de traction est porté à son maximum, comme dans les démarrages, et dans les cas aussi où des circonstances atmosphériques réduisent l'adhérence à son minimum. Quant à la nécessité de faire disparaître le porte-à-faux en vue de la stabilité, elle a été si bien comprise que cette condi-
tion a été complètement réalisée par la modification que M. Couche n'a condamnée que parce qu'il a supposé, sans examen, des effets contraires à ceux qu'elle produit. TOME XVIII, 186o.
43