Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
6
ART DES 11,1INES.
INVENTIONS NOUVELLES.
MM, de om,o6 de largeur, que l'on a rempli de mousse
autant que possible dans des terrains un peu solides, et au-dessous des principales venues d'eau ont été garnies de picotages exécutés comme celui que je viens de
fortement tassée. On a ensuite enfoncé jusqu'à refus entre les pierres et le bois blanc d'abord des picots en bois blanc, puis des picots en chêne, en opérant à la fois sur tout le pourtour, de manière à répartir uniformément la pression. Les premiers picots enfoncés
furent retirés et replacés la tête en bas, afin d'obvier à l'inconvénient qui se présente toujours, d'avoir, dans un même picotage, une pression beaucoup plus forte en haut qu'en bas. Après le picotage fini, les feuilles de plomb se sont comprimées, et, au lieu de om,005, ne présente plus que 0'1,002 d'épaisseur ; l'épaisseur de la couche de mousse placée contre le terrain se trouve, de om,006, réduite à om,00 , et les picots règnent sur l'épaisseur dé om,005, qui a été perdue par la mousse. Les joints B C du cintre en bois blanc, qui se sont écartés pendant le picotage, ont été remplis au fur et à mesure par des coins, enfoncés, comme les autres à coups de maillet. Grâce aux précautions prises dans le travail, les assises picotées se sont très-bien maintenues à leur position horizontale ; le dérangement maximum n'a consisté qu'en un relèvement de 0m,007 d'un côté, tandis que dans les cuvelages en bois cette déviation s'élève quelquefois jusqu'à om,o5o. Au-dessus de chaque assise horizontale de pierres, on a placé une couverture grossière en chanvre, et les: pierres ont été taillées près des joints horizontaux en formes de congés rentrants, le tout afin de faciliter le calfatage, dont je parlerai plus loin. Grâce à cette précaution, aucun éclat ne s'est produit dans les pierres. D'une assise à l'autre, les joints verticaux AB ont été croisés. Au-dessus de la première assise picotée, on en a établi une seconde, et, sur la hauteur totale de 27 mètres, huit assises en tout, groupées deux par deux et placées
7
décrire; leur hauteur est de 0',20 et leur épaisseur est de om,5 pour les quatre premières, et de om,40 pour les quatre autres. Cinq trousses ou assises ont été en outre cointées et picotées seulement en bois blanc, dans des
durs-bancs, afin de diminuer le poids que supportent les huit picotages. Les assises qui ne sont pas picotées laissent entre leur face postérieure et le terrain un espace dans lequel on a coulé du mortier composé de chaux hydraulique et de pouzzolane. L'élargissement et la pose du cuvelage se sont faits en montant pour la moitié inférieure du niveau, conformément au détail qui précède. On a ensuite repris l'élargissement en partant de la surface du sol. Le vide restant entre le terrain et le cuvelage a été partout complètement rempli, soit avec du ciment, soit avec du béton hydraulique plus ou moins délayé.
Après la pose du cuvelage entier, on a procédé au calfatage : on avait posé entre les assises des bandes de
couvertures d'étoupes, qui ont ménagé des joints de om,003 à om,005 d'ouverture ; dans ces joints on a enfoncé jusqu'à refus, à coups de masse, des étoupes
goudronnées. Ces étoupes paraissent se conserver mieux dans la pierre que dans le bois, car on n'a eu encore aucune fuite dans ce cuvelage depuis plus de quatre ans qu'il est exécuté. Ce travail a été entrepris en 1856, pendant l'été, moment où les venues d'eau sont les plus faibles, et a duré trois mois. Voici les dépenses qu'il a occasionnées, comparées à celles qu'aurait exigé le cuvelage ordinaire en bois de chêne :