Description géologique des environs d’Aix-en-Provence, avec carte et 4 planches de coupes géologiques par Louis Collot, docteur ès sciences naturelles.- Montpellier : Typographie Grollier, 1880. 234 p., 4 planches dont l’une hors-format de 27 x 69 cm, 28 cm. [Image 26]

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PREMIER EMBRANCHEMENT STRATIGRAPHIE ET PALÉONTOLOGIE CHAPITRE I KEUPER ET INFRA-LIAS : K ET J, SRCTIo i A . — KEUPER Le terrain le plus ancien de la région étudiée est le Keuper . Il se rencontre entre Ginasservis et Rians, en deux masses séparées par la plaine alluviale de Valavès, l'une à l'Est, l'autre au Sud de cette plaine . De là il descend au S .-E. jusqu'à Rians . Au Nord du signal de Montmajor quelques couches de Calcaire gris sombre, verticales, sont intercalées dans des Cargneules . J'y ai trouvé Terebra- tula vulgaris et un Peigne mal conservé . Je ne vois pas dans ces fossiles de raison suffisante pour rattacher ces calcaires aux Muschelkalk, et jusqu'à nouvel ordre je les considérerai comme un accident minéralogique du Keuper. La roche dominante est la Cargneule . Le souterrain de Ginasservis ( canal du Verdon) a rencontré, à sa tête amont, de l'Anhydrite blanche lamellaire, dans les Marnes de cet étage . Au Nord de Rians, un Gypse lamellaire gris bariolé de rouge est exploité dans les Marnes de cet étage au moyen d'un puits de quelques mètres de profondeur . Au-dessus est une Dolomie grise bréchiforme, et les Car- gneules paraissent recouvrir le tout . Elles sont d'ailleurs très-développées tout autour du village de Rians. Cette roche consiste en un Calcaire gris jaune ou, plus fréquemment, rouge, la- mellaire, très-carié. Les vacuoles sont vides si on prend la roche à la surface ou dans la paroi de quelque fissure, mais dans la profondeur ces vacuoles sont rem- plies d 'une Dolomie puvérulente semblable à de la cendre . Cette poussière exa- minée au microscope se montre toute formée de petits rhomboèdres . Le Calcaire qui forme les cloisons m 'a laissé quelquefois, par sa dissolution dans l'acide chlory- drique, un sable siliceux très-fin . D'après cela on peut penser que la Dolomie une fois formée, plus fragile que ne le sont généralement les calcaires, a cédé facilement