Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
134
ÉTAT PRÉSENT DE LA
MÉTALLURGIE DU TER
les minerais sont peu fusibles (spécialement
alumineux),
production une temet lorsque la fonte exige pour sa du Cleveland, pérature élevée. Ainsi, dans le district tous les réfractaires, presque dont les minerais sont étalages (fig. 7, 8 hauts fourneaux ont un ouvrage et des de la fonte. En et g), quelle que soit d'ailleurs la nature minerais Écosse, où l'on fond à l'air très-chaud des supprimé riches, réductibles et fusibles, on a partout des fontes trèsles étalages, et l'on obtient malgré cela noires. dont les Dans le pays de Galles et le Staffordshire, à fondre, on ruinerais lithoïdes sont aisés à réduire et ordinaire dans produit,. à l'air chaud, la fonte de forge 3 et Io à 15); des fours généralement sans ouvrage (fig. celui du tandis que, dans ces mêmes districts et grises Yorkshire, lorsqu'on veut produire des fontes
à l'air supérieures ((ic moulage ou de forge), surtout hauts fourfroid, on a presque toujours recours aux ib). neaux pourvus d'étalages (fig. 4 à 6 et
anglais sont Du reste, comme les minerais houillers les hauts moins fusibles que les blakband écossais, cela même moins fourneaux sans étalages sont par dans fréquents en Angleterre qu'en Écosse, et même supprimé, les usines où l'ouvrage proprement dit a été absence en plaon a remédié en quelque sorte à son à çant le ventre à une très-grande hauteur, comme C'est le penDowlais et à Ebbwvale (fig. Io; il et 13). dant des flussofen de Styrie. du disQuand on compare ces profils gallois à ceux qu'au-dessous - trict écossais (fig. iet 2), on voit d'ailleurs certain évasement du ventre ces derniers:.présentent un Écosse, et qui rend la région de fusion très-large en de Galles. relativement étroite dans les usines du pays ne Évidemment, même dans le Royaume-Uni, on
EN ANGLETERRE.
135
pourrait impunément adopter tel profil plutôt que tel autre, sans avoir égard à la fusibilité des minerais et à la nature de la fonte à produire. En France, à plus forte raison, dont les minerais sont en général peu fusibles, il serait évidemment peu rationnel d'adopter, pour les parties inférieures, des profils aussi larges que ceux des fourneaux écossais.
Au point de vue de la réduction économique, nous ne pensons pas, du reste, que l'on doive rechercher les profils à ventre élevé. Mieux vaut agrandir la cuve en abaissant le ventre, puis rétrécir le bas en passant graduellement à l'ouvrage proprement dit (fig. i6) par une courbe à double inflexion. Les hauts fourneaux anglais diffèrent considérable- influence ment les uns des autres sous le rapport de la hauteur; de ia,::uteur
il en est qui n'ont que 5o pieds et d'autres jusqu'à 6o pieds anglais (g à 18 mèt.). Cet élément influe essentiellement sur le volume de la cuve, et par suite sur le produit maximum du fourneau. A ce point de vue, il est plus ou moins arbitraire.
Néanmoins, plus la hauteur est grande et plus la pression du vent doit être forte pour vaincre la résistance au mouvement des gaz, surtout lorsque les minerais sont pulvérulents et le combustible friable. C'est l'état du combustible surtout qui paraît avoir rnotivé les différences de hauteur des fourneaux anglais. Les moins élevés sont ceux du district anthraxifère des environs de Swansea. Les anciens fours d'Yniscedwyn n'avaient que 5o pieds, et les fours actuels d'Ystalifera et d'Yniscedwyn n'ont que 36 à 4o pieds (ii 12 Mèt. ) La friabilité de l'anthracite et sa tendance à décrépiter rendent raison de cette faible hauteur.
Dans le centre de l'Angleterre, où la bouille est
sèche et à longue flamme, les hauts fourneaux dépas-
fourneaux.