Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 104]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA IIIETALLURGIE DU FER

EN ANGLETERRE.

On voit par là qu'a tous les points de vue les fondeurs anglais ont intérêt à produire de la fonte grise, et que même dans le pays de Galles l'allure crue offre des inconvénients tels qu'il faudra peut-être y renoncer un jour pour revenir, sinon à la fonte grise proprement dite, au moins à la fonte blanche lamelleuse. Dans quelques usines du pays de Galles et du Staffordshire ( Sir-Howy, Russel-Works, etc.), on a substitué, comme castine, la chaux vive au calcaire brut. On sait que des essais de même genre ont été entrepris en divers lieux, et spécialement à Künigshütte en Silésie et à Ougrée près de Liége (1). La cuisson du calcaire dans le haut fourneau même retarde la réduction des minerais dans la partie haute de la cuve, soit par le refroidissement même dû au dégagement de tout élément gazeux, soit par l'abondance relative de l'acide carbonique qui affaiblit l'énergie réductrice de l'oxyde de carbone. Il semblerait donc que l'avantage résultant de l'emploi de la chaux devrait se traduire tout à la fois et par une certaine réduction sur le poids du combustible consommé, et par une marche plus rapide

on nous a affirmé que la chaux offrait un certain avan-

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Emploi

de la chaux vive,

des fourneaux. D'après la Revue de Liège, c est effet ce qui aurait été constaté à °tigrée , où l'économie sur le coke est de 9,6 p. ioo et l'accroissement de production de 25p. 100. Mais à Konigshütte les avantages économiques furent insignifiants : 6o centimes à peine par tonne de fonte, et

même tout à fait nuls, sinon négatifs, en attribuant une valeur quelconque aux escarbilles de coke (provenant des fours de puddlage) qui servaient à la cuisson de la chaux. En Angleterre (à Sir-Howy comme à B.ussel-Works), (i) Revue de Liège, t. HI, p. 532.

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tage sur la castine. Néanmoins il nous est impossible d'en

fixer l'importance, et nous ne pensons pas qu'il puisse être grand, sinon la compagnie d'Ebbwvale, à laquelle appartient Sir-Howy, se serait certainement empressée

d'introduire le même changement dans ses autres usines de Victoria, Ebbwvale , Abersychan et Pontypool. Il résulte même d'une note des Archives de Karsten (tome XXV), qu'en 1851 l'un des hauts fourneaux d'Ebbwvale marchait en chaux vive, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. En consultant le tableau général que nous publions

ci-après et celui de la page 137, on voit que la production de Sir-Howy est la même que celle de Victoria (1 tonne par 5 mètres cubes de capacité intérieure), et que la différence de consommation par tonne de fonte est à peine de 0t,20 de houille sur 2',20. § 4. Production et consommation des hauts fourneaux anglais.

Nous terminons le chapitre sur le roulement des hauts fourneaux par le tableau général de la production et de la consommation dans les différents districts.

C'est le complément de celui de la page 137. En les rapprochant, on peut vérifier les conséquences que nous en avons tirées. Quant à présent, il nous parait inutile de nous y arrêter davantage, mais nous y reviendrons en passant en revue les résultats spéciaux des divers districts.