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PROGRÈS RÉCENTS
publics de Belgique, t. XIX , consiste à atteler sur la tige du piston de la machine à vapeur rotative qui est horizontale, le piston d'une pompe aspirante et foulante à double effet. Cette pompe est en relation avec deux cylindres placés verticalement , sur le puits, et dans lesquels se meuvent deux pistons dont les tiges sont liées directement aux tiges de la Fahrkunst. La pompe aspire sous un de ces pistons, tandis qu'elle refoule sous l'autre.
Quant à la course de ceux-ci, elle est théoriquement égale à celle de la pompe augmentée dans le rapport de la section du piston de cette pompe à celle des pistons verticaux, rapport dont on peut disposer à volonté sans sortir de dimensions parfaitement pratiques pour ces divers organes du mécanisme. On
peut également limiter par des arrêts l'excursion des tiges et déterminer ainsi un temps de repos plus prononcé que celui qui résulterait du simple passage au point mort. Pendant ce temps de repos, la pompe continue son mouvement ; mais l'eau
refoulée s'échappe par une soupape de décharge qu'elle soulève au moment où les tiges buttent contre leurs arrêts. Ce système très-simple se recommande à l'attention des exploitants.
Une fahrkunst n'a en général à marcher qu'aux changements de poste, c'est-à-dire à des heures déterminées, et pendant un temps limité. Si elle est établie sur un puits d'extraction ou d'épuisement, on pourra presque toujours sans grand inconvénient, se dispenser de l'alimenter avec des générateurs spéciaux.
Il est bon d'ailleurs de remarquer que l'intermittence dans le jeu de la Farhkunst se prête à l'application d'une disposition très-usitée maintenant en Angleterre, où elle est connue sous le nom d'accumulateur (Armstrong's accumulator). M. Vi-
dal, à qui l'on doit cette remarque, pense que l'on pourrait distraire à chaque instant une très-petite partie de la force dépensée par la machine d'extraction ou d'épuisement, et l'employer à refouler de l'eau sous le piston de l'accumulateur à telle pression que l'on jugerait convenable. On accumulerait ainsi une quantité de travail que l'on dépenserait ensuite, au moment voulu, sur une petite machine à colonne d'eau rotative, dans le genre de celles qu'établit M. Armstrong; et cette dépense se ferait sans apporter aucun trouble dans la marche de l'extraction ou de l'épuisement. Une semblable disposition pourrait être utile, si la force exi-
gée par le jeu de la Farhkunst, n'était pas une assez faible
DE L'EXPLOITATION DES MINES.
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fraction de celle que peut demander le service de l'extraction ou celui des pompes, et plus encore si la Farlikunst était placée sur un puits spécial, et n'avait pas de générateurs établis à sa portée. Dans ce dernier cas, en effet, il pourrait être onéreux d'installer et de maintenir en pression toute la journée un système de générateurs qui ne devrait fonctionner qu'à de rares et courts intervalles: on pourrait alors juger préférable d'emprunter la force nécessaire à une machine plus ou moins éloignée, de l'amener jusque sur le puits au moyen d'une conduite forcée, et de l'y emmagasiner, jusqu'au moment de l'emploi, sous le piston d'un accumulateur.
§ V. Matériel d'exploitation et de roulage. En même temps que les procédés d'extraction se sont perfectionnés comme il a été dit plus haut, l'outillage et le matériel de roulage ont reçu dans,ce, dernières années diverses modifications plus ou moins importantes. Pour le tirage à la poudre, l'eraploi des étoupilles de sûreté s'est répandu de plus en plus. On a proposé et l'on commence à employer dans quelques mines des fleurets et des masses exclusivement en acier fondu, et des bourroirs en bois dont le but est d'éviter les accidents pendant le bourrage. Des expériences intéressantes de M. Lombard, ingénieur àSaint-Étienne, ont montré que les outils en acier, malgré leur prix de revient élevé, étaient d'un emploi économique ;ils coûtent moins d'entretien et permettent au mineur de faire plus de travail que les outils ordinaires en fer chargé d'acier. On a employé l'appareil de M. Ruhmkorpf, pour mettre le feu à la poudre, non-seulement pour les grands fourneaux de mine, mais même pour les coups de mines ordinaires. M. l'ingénieur
des mines Houpeurt, directeur des mines de la Loire, s'en est servi avec succès dans un fonçage de puits à Saint-Étienne. Cet appareil a été très-goûté des ouvriers qui trouvaient une sécurité complète dans cette circonstance, que l'instant de l'explosion se trouvait déterminé d'une manière précise. On est, en outre arrivé, quoique d'une manière encore un peu complexe, et qui appelle des simplifications, à faire partir simultanément un certain nombre de coups de mine, et il est facile de comprendre que cette simultanéité presque absolue, impossible à réaliser, soit avec les cannettes ordinaires, soit avec les mèches
de sûreté, est de nature à augmenter l'effet de chacun des