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REVUE DE GÉOLOGIE
Les terres sont ordonnées dans ce tableau par rapport à
Fusion.
leur proportion de sable et l'on voit que l'eau retenue ne varie pas toujours en sens inverse. il faut remarquer cependant que ces terres étant formées des débris les plus divers, leur partie ténue ou argileuse est elle-même très variable ;.elles ne contiennent d'ailleurs, ni le même sable, ni la même argile, et l'on sait que cette dernière est surtout très-inégalement avide d'eau; en un mot, comme nous l'avons.déjà fait observer ci-dessus, les causes qui tendent à faire varier l'hygroscopicité des terres sont extrêmement complexes. line expérience en grand sur la fusion du basalte a été faite par M. Hawkes (1.). 5, quintaux du basalte de nowley-Hill ont été fondus dans un four à réverbère double ayant de grandes dimensions; après un refroidissement lent qui dura treize jours, on trouva que la masse fondue était boursouflée à sa
partie supérieure et sur un pouce d'épaisseur; près de la
porte du fourneau par laquelle l'air pouvait pénétrer, elle présentait un verre noir ayant une épaisseur de 2 à 8 pouces; mais tout le reste était à l'état pierreux et montrait seulement quelques cellules. On sait du reste que les coulées de lave offrent les mêmes variations dans leur structure, qui est surtout celintense à la partie supérieure. Analyse des roches.
M. Al p ho n se Gages (2) a appelé l'attention sur l'interprétation des résultats fournis par l'analyse chimique des roches. Il a fait remarquer qu'une analyse chimique brute donne des indications beaucoup 11101PS précises que l'attaque successive par les acides, surtout lorsqu'elle permet de séparer
les minéraux qui composent cette roche. Ainsi, la serpentine de Penzance attaquée par un acide laisse un squelette qui est formé de diallage et d'amphibole hornblende. Dans d'autres roches regardées comme serpentines, on peut quelquefois par la même méthode reconnaître des veines de silice qui restent inattaquées. On conçoit que si ces substances contenues dans une roche sont' en petite quantité, leur existence échap-
pera facilement dans la comparaison des résultats bruts de l'analyse. M. Gages indique cette méthode comme devant donner de bons résultats dans l'étude des roches, particulière-
Jahresbericht, 189, 829.- Quarterly Journal [rom Geol. Soc., XV, 105. Philosophical illayagine (4. S.), XVIII, 169.
Pou L'ANNÉE 186o.
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ment de celles qui sont métamorphiques; il est d'ailleurs juste
d'ajouter qu'elle a déjà été employée par les personnes qui se sont occupées de cette étude. ROCHES PROPREMENT DITES.
Nous partagerons dans cette revue les roches en deux grandes classes : les roches proprement dites et les roches anormales ou métallifères. Dans chacune de ces classes, nous les grouperons d'ailleurs par famille. Occupons-nous d'abord des roches proprement dites. MM. Nessler et Pe tersen (i) ont donné l'analyse élémentaire de diverses tourbes et cendres de tourbe du pays de Bade. M. P ok orn y (2) a fait des recherches sur la tourbe. de la Hongrie. Elle couvre d'immenses surfaces dans les plaines ou
dans les montagnes, et dans ce dernier cas elle s'observe exclusivement sur le grès des Carpathes; son épaisseur ne dépasse guère 2 mètres. Les variétés suivantes sont distinguées par M. Po k or n y : 10 gazon tourbeux d'une épaisseur de 0,8.3 qui provient engrande partie de carex stricte, de mousses,
de graminées, de joncs, de débris de bois ; 20 tourbe proprement dite qui, dans la montagne, est plus pure, plus dense, par suite plus estimée que dans la plaine; la tourbe de et la plaine qui provient de débris de joncs est au contraire fibreuse et sèche, car elle a déjà subi un lavage naturel, 3" Substances tourbeuses homogènes qui présentent les caractères de la dop-
plérite de NI. S ch r o t ter (3). Desséchée à l'air, la tourbe de Hongrie perd au moins 29 p. 100 de son volume ; sa densité varie après dessiccation de 0,55 à
0,67. Elle peut quelquefois absorber une proportion d'eau égale à son poids. Elle laisse ii à 28 p, 100 de cendres. Son pouvoir calorifique est au plus de 2./100 calories; c'est un combustible qui est très-abondant en Hongrie, mais de qualité très-inférieure. (i) N. Jahrb. y. Leonhard, .186/, V111.-J.Nessler. Chemische chungen von Tor f aus rerschiedenen 7 or f-lagern des BadenschenUnlersuLandes. 'oeil., 19 septembre 1860, 311. Académie des sciences de {"ienne, juin 1860. D a n a. Nineralogy, 40 édit., 474.
Combuslih,es
Tourbe.
Pays de Bade. Hongrie.