Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 321]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

dal dans le Staffordshire. Les dispositions anciennes, abandonnées ailleurs, y sont encore fréquentes. Quant à la composition des charges et à la marche Allure des hauts fourneaux. des hauts fourneaux, nous pouvons renvoyer également aux détails précédemmeent donnés. Rappelons seulement que l'allure est moyennement chaude, et que, grâce à la fusibilité et à la réductibilité extrêmes des minerais houillers, la conduite des fourneaux ne présente

jamais aucune difficulté. Le travail est même si facile que, dans presque toutes les usines, on laissé chômer les hauts fourneaux du samedi au lundi : il suffit de

Aspect

des laitiers.

Aspect du

gueulard.

Main -d'oeuvre.

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EN ANGLETERRE>

tous, même les ouvriers chargés de la carbonisation, sont payés à tant la tonne de fonte. Ces prix sont calculés de façon à produire sh. d.

Au chef fondeur des journées de. Au chef chargeur . Aux remplisseurs de wagons, chauffeurs de machine, forgeron pour outils, etc. . . Au chargeur de laitier

sh. d.

5. o à 5. 3 5. 6 à 3. 9 6

2.50-

Tandis que le simple manuvre gagne 2 sh. à u sh. A d. par jour et le machiniste uG sh. par semaine.

faire le samedi soir quelques charges légères, et de fermer ensuite les tuyères et le gueulard. Le lundi matin, lorsqu'on remet le vent, le fourneau reprend

Les fontes du Staffordshire sont bien supérieures aux fontes-types d'Écosse et du pays de Galles. Elles sont plus tenaces que les premières et donnent de

de suite sa marche accoutumée sans le moindre dérangement. Grâce aussi à la prédominence des minerais houillers et à la rareté relative des scories de forge, les laitiers sont peu ferrugineux et affectent toujours, après leur refroidissement, la teinte olive claire, à apparence émaillée, des proto-silicates terreux, chargés de sulfure de manganèse.

meilleurs fers que les secondes ; mais; on ne saurait assez

La flamme des gueulards est toujours blanche et vive, lorsqu'on marche à la houille crue, et d'autant plus volumineuse, dans le Staffordshire, que tous les charbons de ce district sont riches en matières volatiles. Cependant ces houilles n'ont pas le défaut des anthracites et des charbons du district écossais; elles n'embarrassent pas le creuset de fraisil incombustible et n'exigent presque jamais de purge spéciale. Chaque haut fourneau exige, par 12 heures, un fon-

deur chef et un chargeur chef, assistés d'un certain nombre d'aides, de remplisseur de wagons, de grilleurs de minerai, de rouleurs, casseurs, etc. Presque

le répéter, cette supériorité est moins le fait des mine-

rais que des procédés de fusion. Que la houille soit partout carbonisée, l'allure moins chaude en Écosse, les scories supprimées dans le pays de Galles, et l'on aurait, dans ces deux districts, des fontes peu différentes de celles du Staffordshire. Cependant la nature spéciale des minerais d'Écosse rendra toujours difficile

la production de fontes aussi pures et aussi tenaces que celles que l'on peut obtenir dans certaines fonderies du centre et du sud-ouest de l'Angleterre. Rappelons d'ailleurs que les meilleures fontes du Staffordshire sont toutes plus ou moins phosphoreuses, et ne sauraient, en aucune façon, être comparées à nos fontes au bois de Comté, du Berry et du Périgord. Lorsqu'on parcourt les nombreuses usines du Staf-

fordshire, on reconnaît à première vue que, sous le rapport de l'uniformité des produits, ce district ressemble beaucoup plus à l'Écosse qu'au pays de Galles.

A très-peu d'exceptions près, on cherche à obtenir

Qualités

des produits.