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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
qualité supérieure, on procède comme à Pontypool et comme dans les usines du Staffordshire qui produisent des fontes tenaces et pures. La houille est complètement carbonisée : le menu en fours, le gros en meules.
qui sont à grains moyens et brillants, mais d'une nuance assez foncée. La consommation est, comme à Pontypool,
Le minerai est longtemps exposé à l'air, puis trié avec soin et grillé en fours. Les hauts fournaux marchent à l'air froid, exclusivement au coke et sans addition de scories. L'allure est
chaude; mais, pour -éviter la réduction des matières étrangères, on charge, comme à Pontypool, une tonne de castine par tonne de fonte. La réduction de la silice et des métaux terreux est également combattue par des dimensions relativement grandes de la région de fusion, ou plutôt par l'absence d'étalages proprement dits (Pl. VI, fig. 15). Dans la crainte d'altérer les produits, on s'est bien gardé de rien modifier dans l'établissement depuis un temps fort long. Les hauts fourneaux sont encore ce qu'ils étaient il y a 5o ou Lio ans. Non-seulement on n'a jamais essayé ni l'air chaud, ni la houille crue, ni l'emploi du gaz, mais encore, on est resté aux anciennes tuyères ouvertes, et leur nombre est de trois seulement comme autrefois. La seule modification que l'on se soit perrnise depuis
3o ans est l'addition, à la charge, d'une très-faible
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d'au moins 4 tonnes de houille pour la fusion proprement dite, et d'environ 5 tonnes, en y comprenant le charbon pour grillage et chaudières. Nous n'avons pas les éléments nécessaires pour éva-
luer exactement le prix de revient de la fonte, mais comme le minerai et la houille sont à peu près aussi chers que dans le pays de Galles, il ne doit pas être éloigné de 4 liv. 5 sh.
Les n"i et 2 sont refondus pour canons de marine, que l'on achève entièrement, par forage et alésage, dans l'usine même.
Le n° 5 sert à la fabrication du fer en barres,
ou
plutôt est transformé presque exclusivement en tôle supérieure et bandages de locomotives. Nous verrons plus tard que, quoique cette fonte soit relativement pure, il faut pourtant la soumettre encore à un mode spécial d'affinage fort compliqué pour en obtenir du fer supérieur, capable de rivaliser avec nos bons fers au bois.
Sur les six hauts fourneaux, cinq sont généralement en feu. Leur production annuelle est d'environ 17 à 16.000 tonnes. Une partie, comme nous l'avons dit, se coule en canons ; mais la masse est soumise à l'affinage et fournit annuellement à peu près io.000 tonnes
quantité d'hématite rouge pulvérulente du Cumberland. Les laitiers, comme ceux de Ponty pool, sont basiques
de fer. La production de Bowling est presque aussi forte. Celle de Bierley et Farnley un peu moindre. Ni Lowmoor, ni Bowling ne vendent jamais de la
et pierreux (courts), et spécialement caractérisés par la nuance olive, ou vert-pomme clair, du sulfure de
fonte en gueuse. Les deux établissements sont depuis longtemps dans un état prospère. Disons, en termi-
manganèse. La pro.duction des hauts fourneaux ne dépasse
nant, que les frais de transport par chemins de fer
pas io tonnes par 24 heures ou 5.000 à 5.5oo tonnes par année. On cherche surtout à obtenir les n" 2 et 3,
sont, pour le fer, de 14 sh. la tonne jusqu'à Liverpool. (La suite prochainement.)