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CHEMIN DE FER DE LA CROIX-ROUSSE.
FREIN APPLIQUÉ AUX VÉHICULES.
que les wagons soient munis d'un frein très-sûr et
L'enrayage des roues est effectué au moyen de quatre freins à bandes b, b ( fig i et 9) entourant la jante de chaque roue et analogues à ceux qui sont employés sur les grues. Ces freins sont serrés au moyen de contrepoids P, P; tant que le ressort de traction 1,t est tendu, ces contre-poids reposent par l'extrémité de leurs viers sur des fourches f, f, f fixées sur un arbre a, a, a. Lorsque le ressort de traction se détend , il pousse un déclic qui, en faisant tourner l'arbre, provoque la chute des contre-poids, et par suite le serrage des freins. Le second appareil se compose essentiellement d'un arbre A, A placé à peu près au centre du wagon, et portant à chaque extrémité deux systèmes identiques ; chacun d'eux consiste en une poulie à gorge conique fixée sur l'arbre, placée entre deux larges mâchoires en fer M, M, au travers desquelles passe l'arbre
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très-énergique ; que ce frein fonctionne instantanément au moment de la rupture du câble, et, par conséquent, qu'il soit automoteur ; enfin comme précaution surabondante, il faut qu'il puisse également être mû à la main. Nous avons cherché à remplir ces différentes conditions par la disposition du frein que nous allons décrire
(Pl. IX). La pente de 13°1,165 par mètre, étant généralement
au-dessus de l'angle de frottement (t), nous ne pouvions nous contenter du simple enrayage des roues; dans certaines conditions d'humidité des rails, les roues enrayées, les wagons auraient continué à descendre, et le danger n'eût pas été évité. Le frein devait donc se composer de deux appareils, l'un destiné à enrayer les roues, l'autre à compléter le premier par l'addition d'une force capable d'arrêter le wagon dans les circonstances les plus défavorables. Parmi les divers moyens qui se présentent pour résoudre le problème, nous avons choisi celui
qui consiste à créer un frottement additionnel au moyen de deux puissantes pinces qui saisissent les rails et les serrent par la descente même du wagon.
Pour rendre l'ensemble de l'appareil automoteur, nous l'avons relié au ressort de traction toujours tendu pendant la marche, mais qui, se détendant si le câble
vient à casser, fournit l'effort nécessaire pour faire fonctionner l'appareil.
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avec un jeu convenable. Chaque mâchoire est reliée à une pièce en forme de
joug formant écrou au centre, dans laquelle se visse l'arbre de la poulie ; les deux filets de l'arbre sont en sens contraire. Le jeu de l'appareil est facile à concevoir ; si en effet on laisse tomber l'arbre et le double système qu'il porte sur les rails, les poulies à gorge, étant placées immédiatement an-dessus de ces rails, les embrayent par frottement ; si alors le wagon descend, chaque poulie tourne avec l'arbre qui met les écrous en mouvement et provoque le serrage des mâchoires M; ces dernières
étant disposées de manière à saisir latéralement les rails, excercent un frottement qu'il est facile de calculer pour produire l'arrêt du wagon.
(i) On sait, en effet, que la tangente de cet augle pour le fer varie de 0,12 L 0,20 et même 0,25, suivant l'état des surfaces, pourvu qu'elles ne soient pas graissées, car, dans ce cas, le coefficient descend jusqu'à 0,07 et même au-dessous.
Comme le montrent les figures, les pinces sont guidées dans leur chute par des plaques de garde h, h; elles sont réunies à leur partie supérieure au