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698 Amèrique septentrionale. Archipel
arctique.
REVUE DE GÉOLOGIE
POUR L'ANNÉE 1860.
Le capitaine M' Clintocic, dans les voyages qu'il a faits, de 1848 à '859, à travers l'archipel Arctique, a recueilli des collections géologiques qui jettent quelque lumière sur la e,onstitution de cette partie de notre globe, qui est si peu connue et si difficile à explorer. Ces collections, déposées au Muséum de la Société royale de Dublin, ont été examinées par M. Samuel ugh ton (1), qui a même essayé de donner une carte géologique de l'archipel Arctique. Les formations observées sont
mite par les navigateurs des mers polaires et notamment par le lieutenant B e e ch ey. Par suite de la destruction inégale des falaises, le calcaire dur reste en saillie. Les points dans lesquels le terrain silurien supérieur a été reconnu à l'aide des fossiles rapportés par le capitaine M'C I i nto c k , sont : la baie Garnier (lat. 7/.0 N., long. 92° 0.); le PortLéopold ; l'île Griffith; File Beechey ; l'île Cornwallis ; le cap York, clans le détroit de Lancastre ; la baie de la Possession ; la baie du Dépôt, clans le détroit Bellot ; le côté est et ouest de Boothia ; le point de la Furie ; la terre du prince de Galles et la côte ouest del'île du Roi-Guillaume. On peut signaler parmi
t. Les roches granitiques et celles qui leur sont habituellement, associées. 2. Le terrain silurien supérieur. 3. Le carbonifère. 4. Le lias. S. Les dépôts superficiels.
i. Les roches granitiques constituent essentiellement la
partie nord du Groënland , le côté est de la baie de Baffin, la contrée à l'est de l'île North-Devon, qui forme une portion de la côte ouest de la baie de Baffin, le côté nord à l'entrée du détroit de Lancastre. Indépendamment du granite, on a observé de la syénite, du gneiss, du micaschiste et des schistes cristallisés métamorphiques. 2. Les roches siluriennes reposent partout sur les roches
granitiques, et à leur base se trouve un grès rouge remarquable qui se transforme en grès grossier vers sa partie inférieure. Au-dessus de ce grès vient un calcaire ferrugineux, qui Passe bientôt à un calcaire terreux, vert grisâtre, lequel est abondant en fossiles, ou bien accidentellement à un calcaire crayeux, qui n'est généralement pas fossilifère. Le calcaire silurien offre un plongement variant de o° à 5" nord-ouest, et il forme quelquefois des plaines basses qui ont été nivelées par Faction de la glace. Son aspect rappelle tellement celui du calcaire de Dudley, qu'une personne, même étrangère à la géologie, en est immédiatement frappée. La ressemblance avec les couches du silurien supérieur s'observe jusque dans la structure en grand. Ainsi les alternances de calcaire dur avec les plaquettes tendres qui sont si caractéristiques pour le silurien
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les fossiles
Cromus arcticus. Orthis elegantula. Atrypa phoca. Atrypa reticularis Pantamerus ronchiclium. Cyalophyllum helianthoïdes. Cyatophyllum ctespitosum.
Calamopora gothlandica. Calamopora. Catenipora escharoïdes. Stroma topora eoncentrica. Lo.conema Sal teri.
Favistella Franklini.
5. Au-dessus du terrain silurien supérieur vient .une série très-remarquable de grès blancs, à grain fin, contenant des lits nombreux d'une houille très - bitumineuse et quelques rares fossiles marins. Dans les différentes parties de l'archipel Arctique, ces lits renferment une espèce d'Atrypa garnie de côtes qui paraît être identique avec l'atrypa fallax du schiste carbonifère d'Irlande. Au-dessus du grès, on trouve des lits calcaires, de couleur bleue, contenant en grande abondance les coquilles marines qui, dans toutes les parties du monde, caractérisent le mieux le terrain carbonifère. La ligne de jonction de ces dépôts avec le silurien, sur lequel ils reposent, est dirigé de nord-est à est-nord-est. Comme le terrain silurien, le carbonifère forme des lits bas et plats qui s'élèvent quelquefois en falaises, mais qui n'atteignent jamais la hauteur des roches siluriennes dans le détroit de Lancastre.
supérieur de l'Angleterre et de l'Amérique, donnent aux falaises de Port-Léopold une apparence particulière qui a été bien dé-
La houille, le grès, l'argile avec fer carbonaté argileux (sphoerosidérite), l'hématite brune, ont été trouvés le long d'une ligne E.-N.-E., depuis l'ile Baring jusqu'au sud de l'île
(1) The naturol h islary review and Quarlerly Journal of science, avril i56o, n" XXVI, 135. - Appendix to Captais M'CI intoo t. Journal of the Voyage f the Fox.
Melville, à l'île Byam Martin et toute dans l'île Bathurst. C'est à Pa rry qu'on doit la découverte de la houille clans ces îles; mais ce sont seulement les expéditions d'A us ti n et de 13elc h er qui ont bien mis en évidence toute son extension. Le