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SUR L'EMPLOI DE LA :HOUILLE DANS LES LOCOMOTIVES.
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RAPPORT AU MINISTRE
caisse formant saillie sur la paroi postérieure de la chaudière, et dans laquelle le chauffeur introduit la houille en soulevant un clapet. Le combustible devant descendre autant que pos-
sible par son poids à mesure que la combustion s'opère, cette caisse est inclinée (56 à 400) et son fond inférieur plein se raccorde, un peu après son entrée dans le foyer, avec la grille, formée de deux parties : l'une, celle qui fait suite au fond de la caisse, et inclinée comme lui, est fixe ; l'autre, horizontale , est mobile à .volonté. Elle peut basculer, soit complètement pour jeter le feu, soit partiellement pour faire tomber le gâteau de mâchefer, lorsque la houille employée en produit. Le mécanisme très-simple qui sert à
transmettre ce mouvement, est indiqué trop clairement sur les figures pour qu'il soit nécessaire d'insister. Piquage du feu en marche. Ajoutons de suite, pour ne pas revenir sur ce point, que l'auteur a eu l'heureuse idée de profiter de l'inclinaison de la partie fixe de la grille, pour permettre d'y piquer le feu pendant la marche. Immédiatement sous la caisse à houille se trouve un clapet recouvrant une ouverture par laquelle on voit facilement, de la plateforme de la machine, le dessous de la grille inclinée, qu'on décrasse aisément au moyen du ringard, lorsque l'espacement et la forme des barreaux le permettent.
Prise d'air. Au-dessus de la caisse à houille, se trouve la prise d'air munie d'une palette mobile par laquelle le mécanicien règle l'admission à volonté, mais toujeurs sous forme d'une nappe d'air inclinée, rasant le talus formé par le combustible, et venant par suite rencontrer, dès leur émission, les gaz provenant de la distillation de la houille non encore transformée en coke. Il reste encore à réaliser plusieurs effets essentiels. Il faut: i° Échauffer la houille, dès son entrée dans le foyer, pour que sa distillation commence de suite. 2° Mélanger l'air avec les gaz provenant de cette distilla-
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tion, et dont il doit opérer la combustion ; assurer à ces gaz un parcours assez long, et y produire des remous, afin que le mélange soit bien intime avant que les gaz pénètrent
dans les tubes, sur lesquels il ne faut pas compter pour compléter la combustion (1. 50 Restituer à la surface de chauffe directe, l'équivalent de ce qu'elle perd à l'arrière du foyer, c'est-à-dire environ un mètre quarré. Ces fonctions diverses sont remplies par le bouilleur incliné placé dans le foyer. Bouilleur. - La flamme produite par le combustible qui couvre la grille inférieure, est infléchie par le bouilleur, forcée de remonter en léchant la houille qui garnit la grille inclinée, et l'échauffe. Mêlée aux gaz et aux vapeurs dégagés par la bouille ainsi échauffée, elle vient rencontrer le courant (Vair descendant admis par la palette, le refoule en se mêlant avec lui, et le tout forme un courant avec .tourbillons, qui s'infléchit de nouveau pour franchir l'étranglement compris entre le bouilleur et la paroi d'arrière du foyer, et se diriger vers les tubes, en léchant la face supérieure du bouilleur. Remarques sur les bouilleurs précédemment employés. Cet appendice a été souvent employé, mais jamais assurément d'une manière aussi heureuse, aussi efficace. Les bouilleurs divisant le foyer en deux compartiments, soit transversaux, soit longitudinaux, fréquemment appliqués, en Angleterre surtout, aux locomotives, n'avaient qu'un but : l'accroissement de la surface de chauffe directe. Cela raison de leur très-petite sec-
(*) Il est évident que les tubes, en tion et de leur température relativement très-basse, réduisent les tra-
qui beaucoup la température moyenne du cylindre de gazmais ils sont verse. Leur fonction est, au surplus, de refroidir les gaz;
doublement contraires d l'achèvement d'une combustion incomplète qu'ils 2" par le parallélisme i° par la chaleur qu'ils enlèvent aux gaz ;
impriment aux filets gazeux, et qui exclut leur mélange ultérieur.