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P.APPOIIT AU 'Amimie
SUR L'EMPLOI DE LA HOUILLE DANS LES LOCOMOTIVES.
mins de fer français peuvent être conduits à employer. Ces
Train (Pt i7 mars, de Paris Houille de Charleroi. à Meaux et retour. Machine 91.
essais ont eu lieu, les uns dans la machine 91, les autres dans la machine à marchandises o,114 qui a été munie également d'un foyer Tenbrinck, J'ai suivi personnellement, soit seul, soit' avec M. Tenbrinck, ou avec M, Beudant, ingénieur des mines attaché au contrôle, une grande partie de ces nouvelles expériences. Les résultats de celles auxquelles je n'ai pu assister ont été constatés par M. Blacher, garde-mines attaché au même service, que j'avais délégué à cet effet et qui s'est acquitté de cette tâche avec beaucoup de soin et d'exactitude.
Les houilles essayées sont celles de Bézenet, de Charleroi, de Ronchamp, il'Épinac, d'Aubin, de Newcastle, et en
outre, les briquettes faites avec la houille de Saarbrticke. Je ne pouvais, d'ailleurs, en présence du résultat si favorable du premier essai sur le tout-venant de Saarbrticke , hésiter à tenter aussi, avec les autres, l'épreuve dans toute sa difficulté. Je reproduis ici les principales circonstances notées dans
le cours de cette première série d'essais.
Train du 15 mars 1861, II. Tout-venant de Bézenet. de Paris à Meaux et retour. Machine 91. Bonne marche, pas de fumée, si ce n'est pendant quelque temps, à l'aller, sous l'influence d'une bourrasque violente avec pluie et grêle. La flamme, refoulée dans le foyer, sortait par la prise d'air, qu'il a fallu fermer. La pression s'abaissant dès lors, force a été, à deux reprises différentes, de serrer l'échappement variable, ce qui n'a jamais lieu dans les circonstances ordinaires. Au retour, aucun incident à noter. Pas de fumée.
En somme, ce charbon a paru, dans ce premier essai, peut-
être un peu inférieur à celui de Saarbrikke. Mais cette impression tient sans doute uniquement à ce que le chauffeur et le mécanicien sont plus familiarisés avec l'emploi du premier.
La houille employée était du tout-venant de belle apparence, mais très-friable, et contenant beaucoup de poussier. Tout le voyage s'est fait sans fumée, et avec la prise d'air et le souffleur fermés, si ce n'est au moment où le mécanicien, abordant une station, fermait le régulateur. Alors seulement, la palette à air devait être ouverte. Con-
duite des plus faciles. Il y a eu trois chargements à l'aller, aucun au retour. Aucun décrassage de la grille. Celle-ci tamisait beaucoup ;
les barreaux, dont l'écartement doit évidemment être réglé pour chaque charbon, n'étant pas assez serrés pour retenir le poussier.
Houille de Ronchamp.
Train du 2 4 avril, de Paris
à Meaux et retour. Machine 91. Tout-venant de Ronchamp. 5o p. 100 de menu.
L'emploi de ce charbon a présenté, dans ce premier essai, des difficultés qui tenaient moins à ce que la disposition de l'appareil n'est pas appropriée à la nature collante de la houille de Ronchamp qu'à sa grande division et au défaut d'habitude du mécanicien. A l'aller, on chargeait surtout les morceaux; ceux- ci s'agglutinaient
par l'effet de la chaleur, et restaient adhérents à la partie supérieure de la grille ; il fallait les faire descendre au moyen du piquefeu. A l'arrivée à Meaux, la grille horizontale était tout à fait dégarnie de combustible. Une légère couche de cendres et de mâchefer recouvrait même la moitié inférieure de la grille inclinée, et arrêtait la descente du charbon. Quoique suffisante, la production de vapeur était, on le conçoit, médiocre et assez pénible. Au retour, il fallut bien employer presque uniquement le menu. La pression baissa bientôt de deux atmosphères, et pendant une heure il fut impossible de la relever; ce n'est qu'en approchant de Paris, c'est-à-dire quand la grille fut à peu près découverte, comme à l'arrivée à leaux, que l'air put affluer assez librement, ranimer la combustion languissante, et relever la pression.
Ainsi, tel qu'il est disposé, c'est-à-dire pour la houille de Saarbrücke, l'appareil conviendrait médiocrement pour la houille de Ronchamp. Il n'y aurait certes rien d'étonnant
à ce qu'il en fût ainsi; on devrait plutôt s'étonner qu'un appareil disposé en vue d'un charbon déterminé, se trouvât