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RAPPORT AU MINISTRE
dénaturée, la houille est nécessairement devenue plus fumeuse. Le chemin du Nord n'est donc pas, sous ce rapport, dans des conditions aussi avantageuses qu'on pourrait le supposer au premier abord.
Los ingénieurs de cette ligne n'hésitent pas cependant à regarder la suppression à peu près complète de la fumée comme facilement réalisable, et cela sans recourir, pour les charbons actuellement en usage (c'est-à-dire le gros et la briquette), bien entendu , à une disposition nouvelle des foyers. On n'hésite pas à se ranger à cette opinion, lorsqu'on voit combien il reste peu à faire pour atteindre le but. Même en faisant la part de l'avantage des
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SUR L'EMPLOI DE LA HOUILLE DANS LES LOCOMOTIVES.
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se rattache aux conditions économiques de la production de la vapeur a été de la part des ingénieurs du Nord l'objet d'études trop suivies, ils ont tiré un trop bon parti des circonstances déjà si favorables dans lesquelles ce réseau était placé, pour que leur attention ne se portât pas de suite sur les circonstances plus favorables encore qui surgissent aujourd'hui. Douze machines, dont les foyers ont été étudiés en vue de l'emploi du tout-venant de Lens, sont en construc-
tion. La dispositkin se rapproche de celle déjà citée des
conditions naturelles, les résultats déjà obtenus sur le Nord sont un exemple remarquable de ce que peuvent, en pareille matière, une conduite judicieuse du feu, et une surveillance incessante exercée sur les mécaniciens.
foyers de M. Belpaire. Comme celle-ci, elle est caractérisée par la grande surface de grille (2n)1, 80 pour une surface de chauffe de 15omq). Elle en diffère : 10 par l'inclinaison un peu plus prononcée de la grille (1 /8 au lieu de 1/1o) , ter-
marchandises sont pourvues d'un souffleur ; on en a même appliqué à la plupart des 'machines à voyageurs. La situation du chemin de fer du Nord est sur le point de s'améliorer encore, au point de vue économique, par suite du développement des exploitations houillères du Pas-de-Calais. il va trouver
minée inférieurement par une portion horizontale ; 2° par l'intervalle plus grand des barreaux : 5 millimètres dans la partie inclinée, 6 millimètres dans la partie horizontale; tandis qu'il est seulement de 4 millimètres dans toute l'éten-
Il est à peine nécessaire -d'ajouter que toutes les machines à
dans les charbons de Lens, notamment, un combustible très-pur,
assez fumeux il est vrai, mais pas plus que la briquette belge employée aujourd'hui ; il contient de as à 5o p. 100 de matières volatiles. Ce charbon n'a encore donné lieu qu'à quelques essais, et seulement à l'état de mélange ; avec 3/5 de briquettes, 1/5 de gros
et 1/5 de tout-venant de Lens, an a fait un service satisfaisant à tous égards.
Mais ce n'est là qu'un acheminement vers la suppression du gros, soit naturel, soit artificiel. Le gros est un charbon de luxe, qu'il faut réserver pour des applications plus spéciales. L'aggloméré paye trop cher l'avantage d'une réunion en masse ; et cela d'autant plus que la première chose que fait le chauffeur, c'est de briser les briquettes. Avec un tont-venant qui, comme celui de Lens, ne renferme pas plus de 7 p. ioo de cendres, et qui est d'ailleurs assez collant .pour empêcher le tamisage, nul doute qu'on ne puisse forcer beaucoup sa proportion. Mais le but à atteindre, c'est de brûler le tout-venant sans mélange d'aggloméré. Tout ce qui
due de la grille Belpaire. Les conditions actuelles de l'approvisionnement du chemin
de fer du Nord en combustible seront donc, selon toute apparence, profondément modifiées dans un avenir prochain: Le tout-venant se substituera au gros, à l'aggloméré, et même au coke. Telle est la tendance logique, et digne à tous égards d'être encouragée, car aujourd'hui moins que jamais l'État peut rester indifférent à tout ce qui intéresse l'explôitation économique des voies ferrées.
Quant à la question de la fumée, on peut admettre que cette transformation n'aggravera pas la difficulté, en prenant, bien entendu, la briquette pour terme de comparaison ; et en effet, cette difficulté n'effraye nullement les ingénieurs. Ils acceptent, pour l'avenir comme pour le présent, la condition de brûler la fumée, pourvu que dans l'application on
s'attache al:ensemble des faits, et non à quelques faits accidentels, de nature à motiver des avertissements officieux, et non une répression.