Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
I 26
27
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE,
échantillons, la difficulté, pour être moindre, n'en subsiste pasmoins : on peut dire que jamais les mises d'une trousse n'ont, au moment du soudage, l'uniformité de température qu'offrent les parties d'une loupe brute. Cas de trousses hétérogènes. nous poussions plus loin cet examen, ce serait pour montrer que toutes ces difficultés s'aggravent encore et rapidement dans les cas où, à des barres brutes, de même degré d'élaboration, on substitue dans les paquets soit uniquement du fer déjà plusieurs
de silicium, phosphore et carbone, favorisera le soudage, pourvu que ces substances ne soient pas en proportions assez fortes pour compromettre la ténacité du produit.
fois corroyé, soit des mises mélangées de brut et
de
corroyé. C'est, sans contredit, à ces difficultés qu'il faut attribuer
l'idée, aujourd'hui en cours d'application en Angleterre comme sur le continent, de limiter l'affinage de la fonte,
ou de cémenter le fer, de façon à conserver au produit une fusibilité abordable, puis de le fondre pour lingots aussi homogènes que possible , homo geneous melca des Anglais, aciersdoux fondus du continent. Tel est aussi le but du procédé Bessemer.
Principes du travail mécanique du fer. Mais en ne considérant, pour l'instant, que les procédés ordinaires des forges, on conclura, de ce qui précède, que les prescriptions, indiquées ci-dessus comme nécessaires au travail mécanique des loupes, le sont pour le moins autant dans les différents cas du travail en trousses. Elles se résument ainsi qu'il suit 10 La compression et le soudage doivent précéder le profilage, c'est-à-dire que le fer, autant que possible épuré de ses scories, doit acquérir sa densité maximum avant de tendre à sa forme définitive. L'expulsion des scories, qui ne saurait être complète, n'est satisfaisante, même avec les meilleurs outils de compression, qu'autant qu'elles sont- et demeurent fusibles ici comme dans l'affinage. 50 Une nature de fer un. peu jeune, retenant des traces
Un pareil fer renferme effectivement les éléments les plus propres au décapage des parties métalliques. 40 Quant au profilage, de tous les appareils qu'on peut y appliquer, le meilleur sera celui qui, tout en étirant le fer dans une certaine direction, le comprimera transversalement assez pour qu'il ne perde pas notablement de sa densité par l'étirage. CHAPITRE II. MOYENS GÉNÉRAUX APPLIQUÉS EN ANGLETERRE A L'AFFINAGE DES FONTES ET AU TRAVAIL MÉCANIQUE DU FER.
S 1. Procédés d'affinage des fontes.
L'affinage se fait en Angleterre soit au réverbère, soit au petit foyer. La première méthode est la méthode anglaise proprement dite : elle est naturellement de beaucoup la plus répandue
aujourd'hui. Elle procède tantôt en une seule, ;tantôt en deux opérations. L'affinage en une opération comprend deux variétés ; l'une le boiling process et l'autre le puddling process. L'affinage en deux opérations, quoique désigné
par un seul nom (refining and puddling process), comprend également deux variétés, suivant que le mazéage (refining) produit du fine-metal, lamelleux ou caverneux. La première m thode ne comprend donc pas moins de quatre formules de travail. La deuxième pratique l'affinage progressif en deux opérations: l'une, le mazéage, dans une finerie au coke ; l'autre, l'affinage proprement dit, dans un bas foyer au charbon de bois, évidemment emprunté aux méthodes allemandes.