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EN ANGLETERRE.
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
Les machines rotatives ( revolvers) sont fondées sur le même principe que les squeezers : quel que soit le modèle adopté, les loupes y sont toujours soumises à une com-
pression progressive entre deux surfaces dont l'écartement va diminuant. Tous les reproches adressés aux squeezers simples, comme insuffisance et inégalité de la compression, sont donc à faire aux presses rotatives. Ces dernières sembleraient bien, dès l'abord, présenter un certain avantage sur les presses ordinaires : une fois en mouvement, elles passent toutes les loupes uniformément, c'est-à-dire avec une constance d'action qui ne ménage pas les mauvais fers. Malheureusement cette constance
d'action entraîne des dérangements fréquents dans le jeu de l'appareil. Les frais d'entretien et de premier établissement S'accroissent beaucoup, sans que pour cela les résultats du cinglage soient sensiblement meilleurs. Aussi les machines rotatives, comme les presses ordinaires, ne s'appliquent-elles qu'aux fers mous et inférieurs des puddlages secs : elles ne livrent jamais qu'un lopin ruai épuré et de peu de densité. Les laminoirs, appliqués quelquefois, aux débuts de la méthode anglaise, au cinglage des fers bruts, ne servent plus aujourd'hui à cet usage. II. Appareils d'étirage des lopins cinglés.
Nous n'avons
vu et l'on ne nous a signalé aucune forge anglaise où l'étirage des lopins cinglés pour fer fini ou pour fer à corroyer
s'exécute encore au marteau. Cependant les usines qui recherchent la qualité ne bornent pas non plus l'emploi du
marteau au cinglage. Elles se servent de cet outil pour étirer les lopins cinglés sous forme de blooms, sorte de massiaux aplatis (slabs) propres au corroyage. Ce travail, qui exige souvent une demi-chaude supplémentaire, donnée dans le puddling même, produit un fer dense et homogène, l'étirage étant très-minime et les changements de forme
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portant plus sur les dimensions transversales des pièces que sur leur longueur.
Dans la plupart des autres forges, les lopins, plus ou moins bien cinglés, sont étirés au laminoir .pour barres brutes à corroyer ultérieurement. III. Corroyage et finissage du fer. Le mode de paquetage est un premier point par lequel diffèrent plus ou moins
les forges anglaises, suivant la qualité des fers qu'elles produisent. it
Deux modes de paquetage. Bornons-nous, sur ce sujet, quelques indications générales nous réservant d'y
revenir avec quelques détails, surtout lorsque nous aurons à parler des fers spéciaux (profilés). 1° Pour qualités supérieures. 1° Les forges les plus réputées pour la qualité de leurs fers composent les trousses d'un petit nombre d'éléments, de même nature autant eue faire se peut : ces éléments sont des massiaux plats (slabs) ou fragments de slabs préalablement cinglés et étirés au
marteau. Les surfaces des joints verticaux y sont, par conséquent, réduites au minimum d'étendue. Si le fer, amené au maximum de propreté par le cinglage, est d'ailleurs du fer un peu jeune, comme celui qui sort des puddlages chauds bien conduits, on voit tout de suite que ce mode de paquetage satisfait à toutes les conditions posées précédemment.
2° Pour qualités inférieures. 20 Pour qualités ordinaires et communes, les 'paquets comprennent un nombre plus ou moins grand de barres brutes laminées. Destinés au laminage, ces paquets ont des dimensions calculées de manière à accroître autant que possible le rapport de la section de la trousse à celle de la pièce finie. Nous apprécierons tout à l'heure l'importance de ce rapport, mais remarquons de suite qu'en augmentant la section transversale de paquets
ainsi composés, on accroît non-seulement l'étendue et le Tons 1, 1862.