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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
à des déchets énormes par excès d'air sur la sole, circonstance importante à considérer, surtout dans les fours à réchauffer. On n'a à craindre aucun de ces inconvénients avec de pe-
tites chauffes et un fort tirage. Une section rectangulaire, avec petit côté perpendiculaire à la largeur du four, est plus uniformément traversée par le courant d'air. Enfin. les petites chauffes ont encore l'avantage de réduirele périmètre ou la surface par laquelle se disperse nécessairement une partie de la chaleur. C'est à ces dispositions des fours anglais que nous faisions allusion', en parlant précédemment du réchauffage avec courant d'air forcé sous la grille. Peut-être, en effet, ces petites chauffes rectangulaires avec fort tirage réalisentelles au moins une partie des avantages reconnus aux fours soufflés. Néanmoins, plus le tirage est fort, plus aussi il y aura appel d'air par la porte de travail. Simplicité de construction des puddings et des heatings fur-
naces. - Quant au mode de construction des fours à puddler ou à réchauffer, il est généralement des plus simples. On fait en fonte la majeure partie de l'appareil : peu ou point de fondations, les taquets ou plaques d'armatures por-
tant, à la hauteur de la sole, des rebords sur lesquels se pose celle-ci. Les maçonneries sont donc réduites au volume minimum, c'est-à-dire à celui des parois réfractaires et de la voûte. La voûte est à génératrices transversales, fortement inclinée de la chauffe vers le rampant et appuyée sur la face plane de la paroi antérieure de la chauffe. L'an-
gle aigu que forme ainsi la jonction de la voûte avec la paroi antérieure de la chauffe est peu favorable à l'utilisation de la chaleur rayonnante du foyer on sacrifie celle-ci à la simplicité de construction et de réparation des fourneaux. Absence des chaudières a flammes perdues. - C'est, sans aucun doute, au même esprit, au désir de la simplicité, qu'il
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faut attribuer l'absence de chaudières à flammes perdues sur un si grand nombre de puddlings et de heatings. Le Staffordshire utilisait les flammes perdues, déjà à l'époque des voyages métallurgiques. Si cet usage ne s'y est point développé, il faut, ce nous semble, en voir la raison dans la complication du système de chaudières adopté (1), bien
plutôt que dans les reproches que M. Truran adresse, d'une façon beaucoup trop générale, aux chaudières à flammes perdues. Suivant ce métallurgiste, l'économie serait plus apparente que réelle : l'économie de houille faite aux machines serait plus que compensée par l'accroissement de consommation sur les grilles des fourneaux à chaudières.
Il cite un ou deux exemples où l'addition de chaudières aux fours à réchauffer aurait déterminé un accroissement notable de consommation par tonne de fer et de plus la détérioration de la qualité. Resterait à savoir quelles dispositions présentaient ces chaudières, et si en particulier les conditions d'un bon tirage n'y étaient point oubliées. On est tenté de supposer que l'insuccès tient à un défaut de ce genre, en voyant M. Truran préoccupé surtout de la réduction de tirage qu'entraîne l'utilisation des flammes perdues. Il nous semble attacher trop d'importance à la température des gaz qui parcourent la cheminée, et négliger trop les autres moyens de rétablir un tirage suffisant. En fait, lorsqu'on a pris soin de ne point exagérer la longueur des carneaux de circulation autour des chaudières et de leur donner une section suffisante, conditions fort bien réalisées par les chaudières verticales de quelques-uns
de nos districts sidérurgiques, on n'a pas constaté les mauvais effets que signale M. Truran. On a économisé toute la houille autrefois dépensée aux machines et l'on (i) Voyez-en la description page 50 du tome II des Voyages métallurgiques, s° édit. Ce système, au reste, est encore usité dans beaucoup de forges du Staffordshire.