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ÉTAT PRÉSENT DE. LA MÉTALLURGIE DU FER
ment porté en avant de l'embrasure de travail, à peu de distance du haut fourneau. Dimensions des ma. zeries. - Les dimensions ordinaires du vide intérieur des fineries doubles sont i° Pour quatre tuyères, 4 à 5 pieds de long sur 5 pieds 1/2 à 4 pieds de large; 20 Pour six tuyères, 5 à 5 pieds 1/2 sur 4 pieds de large. La profondeur est uniformément de 15 à 16 pouces. Les buses sont de i pouce 1/2 (om,o57) de diamètre ; la direc-
tion de la tuyère fait avec l'horizontale un angle de 55 à 4o0, le jet d'air allant frapper le fond à peu près au milieu de sa largeur. Le vide intérieur des plus petites mazeries simples à une ou deux tuyères placées sur la rustine, présente une longueur de 2 pieds à 2 pieds 1/2 parallèlement au jet d'air, et 5 pieds perpendiculairement. La profondeur est de 12 pouces ; la plongée du vent n'est que de io à 15 pouces, le jet allant frapper la paroi antérieure du foyer à 3 ou 4 pouces au-dessus du fond. II. Fours &puddler et à réchauffer. Puddlings à sole de
chauffage préalable. - Sauf le mode de confection de la sole et du cordon, les puddlings et les heatings appliqués aux fers communs ne diffèrent pas de ceux dont il a été question précédemment : moins de profondeur de la sole sous la porte des puddlings ; entretien de la sole par les crasses mêmes du travail. Les carcasses ou dépôts qui s'accumulent sur la plaque de fonte deviennent même souvent
trop abondants, et les puddleurs doivent les arracher et les niveler de temps en temps. La plupart des forges galloises ont adopté les petites soles de chauffage préalable ; mais, sauf dans quelques établissements nouveaux, pas de chaudières à flammes perdues ni sur les puddlings ni sur les heatings. Puddlings soufflés. - Dans plusieurs usines galloises on a adopté ou plutôt essayé l'emploi d'un courant d'air forcé
EN ANGLETERRE.
'97 sous la grille ; on a même tenté d'en lancer à la fois pardessous et par-dessus la grille. Mais soit que les appareils proposés à ce sujet fussent trop compliqués, soit que le dosage d'air y fût trop difficile à régler sans modifier compiétement les dispositions ordinaires des chauffes , cette tentative ne semble pas avoir donné de résultats satisfaisants et ne s'est pas répandue. III. Machines de cinglage. Presses rotatives. - Les presses, squeezers simples ou doubles, sont connues partout aujour-
d'hui; nous ne nous occuperons ici que des machines rotatives qui, en usage depuis une quinzaine d'années en Angleterre, ont remplacé les squeezers dans certaines usines à fers communs.
La première rotative essayée en Angleterre était d'invention américaine : c'était la machine de M. Burden, décrite par MM. Flachat, Petiet et Barrault. dans leur Traité de la fabrication, du fer (1). Ce système consistait en une
caisse en fonte dont la paroi intérieure, circulaire, était armée de dents. A l'intérieur était placé un cylindre excentrique par rapport à la caisse, cylindre dont la surface était également dentelée. Le vide annulaire réservé entre le cylindre et la caisse offrait ainsi, d'un côté, la largeur néces-
saire à l'entrée des plus grosses loupes du puddlage, et, de l'autre, celle à laquelle devait être réduit le lopin pour entrer dans la première cannelure dégrossisseuse.
La caisse en fonte était fixe, mais le cylindre tournait autour de son axe, placé verticalement, au moyen d'une roue d'angle portée par celui-ci et engrenant avec l'arbre moteur du train de dégrossissage. Ce mode de transmission et la charpente métallique spé-
ciale qu'il exigeait constituaient déjà des causes d'infériorité pour la rotative en question. Mais un inconvénient plus grave , comme l'observe justement M. Truran , ve(i) Voyez cet ouvrage, tome II, page 570.