Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
208
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU TER
EN ANGLETERRE.
en travail continu, les squeezers simples, qui donnent généralement cinquante à soixante coups par minute, pourraient donc cingler deux loupes par minute, ou, mieux, la chaude
mineur, chef de tout ce personnel, reçoit de 7 à 8 d. par tonne ; après avoir soldé ses aides, rattrapeurs , releveurs et traîneurs, il lui reste de 6 à 8 sh. par journée de douze
d'un puddling en trois minutes. A ce taux , un squeezer simple pourrait desservir de vingt à vingt-deux fours à puddler : on ne dépasse pas pratiquement quatorze ou quinze. Souvent même, pour obtenir un cinglage un peu plus parfait, on emploie une presse par onze ou douze fours. Un cingleur aidé d'un petit gamin suffit à ce travail, pour lequel on paye 4 d. 1/2 à 5 d. par 20 quintaux de 120 liv. de barres brutes ; à ce prix , le cingleur gagne environ 7 sh. par douze heures. Nous n'avons point vu appliquer les presses rotatives à la compression des fers bruts pour barres marchandes: on nous a seulement cité quelques usines du Staffordshire, qui produisent des fers communs parle cinglage au revolver H. Burden. Nous n'avons -\;u, en fonction, que la rotative Jereniiah
Brown, dans une forge galloise qui fabriquait peu ou point de fers marchands, presque toute sa production con-
sistant en rails de qualité ordinaire ou inférieure. C'est dire que le cinglage à la rotative s'appliquait là à des fers bruts très-médiocres. Quoi qu'il en soit, nous ajoutons, pour n'y plus revenir au sujet des rails, que la rotative Brown desservait vingt-cinq puddlings à huit charges par douze heures ; elle remplaçait un squeezer double, sans réclamer de personnel spécial.
Le laminoir pour barres brutes dessert moyennement de seize à dix-huit fours, quelquefois quatorze ou quinze
seulement. Pour ce service, il lui faut, à chaque cage, un personnel à peu près semblable à celui d.ont il a été question au sujet des bonnes marques ordinaires du Staffordsbire. Dans ces conditions et aux vitesses indiquées précédem-
ment, ce personnel peut aisément laminer 25 et même 5o tonnes de barres brutes par douze heures. Le maître la-
209
heures. IV. Finissage des barres communes de première classe.
-
-Le paquetage est la seule partie de ce travail sur laquelle nous devions insister. Il se fait selon deux modes principaux qui correspondent aux deux nuances de la marque de Galles : bon ordinaire et qualité inférieure. Pour la première sorte, on ne se borne pas à composer les paquets de barres brutes provenant sdu puddlage à
mi-bouillon d'un mélange de brut et de mazé; on leur donne encore des couvertes en fer mazé et ballé. Il en résulte qu'il entre souvent 5o p. ioo de métal mazé dans cette première sorte de barres marchandes. Dans les paquets de la seconde, il n'entre, au contraire,
que des couvertes en fer mazé : le corps est composé de fers bruts tout à fait inférieurs dont il a été parlé cidessus.
Pour l'une comme pour l'autre sorte, les paquets sont laminés et finis d'une seule chaude.
Les laminoirs, on le sait déjà, tournent plus vite que dans le Staffordshire, aussi les productions hebdomadaires sont-elles ici un peu plus considérables que dans ce district, et, par suite, les frais de main-d'oeuvre légèrement moins élevés. La consommation de houille et le déchet ne diffèrent pas beaucoup, du moins pour les premières sortes galloises, de ceux du Staffordshire. Mais pour les sortes inférieures, le déchet de finissage est naturellement d'autant plus élevé que le puddlage a été moins soigné. Ce que nous rapporterons plus tard des prix de revient complétera ces premières indications sur le finissage des barres marchandes communes. Toiui
1, 186,.
14