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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
35i Nature des débouchés. - Cherchons maintenant quels ont été les résultats de l'industrie des forges dans le SuifEN ANGLETERRE.
que tous les autres, a pu suivre et même dépasser ceux-ci dans les progrès de l'industrie du fer. Organisation industrielle du Staffordshire applicable à C'est là un exemple plusieurs de nos districts de forges. d'organisation industrielle qui montre ce que peuvent devenir les débouchés intérieurs sous l'influence d'un commerce étendu. Nous y insistons, persuadés que nous sommes de la possibilité, pour quelques-uns de nos districts, d'entrer dans cette voie. Mais, sans sortir du sujet qui doit nous occuper ici, remarquons que la conservation de la qualité est une des premières conditions de succès dans les industries d'ouvraison du fer. C'est là ce qui a déterminé, répétons-le, la spécialité des forges du Staffordshire. Dans cette spécialisation du travail, jointe d'ailleurs à un mouvement commercial énorme, ce district devait trouver un autre avantage : celui d'exporter directement une partie de ses fers marchands, désormais classés au premier rang
vent à compter. Les fers du Staffordshire, même les bonnes marques, sont inférieurs aux fers au bois et à la plupart des fers puddlés de fontes au bois du continent. On aura remarqué, de plus, que les prix de revient anglais s'élèvent rapidement à mesure que les produits sont plus élaborés : leurs différences avec les prix de revient du continent s'amoindrissent dès
parmi ceux d'Angleterre. Les mêmes contrées qui recevaient
que la part de la main-d'oeuvre y devient plus impor-
les objets ouvrés prirent l'habitude de se servir des barres marchandes : par là, le Staffordshire devint, comme il a été déjà dit, le marché régulateur des fers en barres, destinés soit à la consommation intérieure, soit à la consommation
tante. Débouchés différents des fers marchands et des fontes.
extérieure. Tentatives infructueuses des autres districts pour s'appro-
prier la spécialité du Staffbrdshire. Ce n'est pas qu'à diverses reprises, d'autres districts anglais l'Écosse et le
pays de Galles surtout, n'aient tenté de partager avec le Staffordshire les bénéfices de cette spécialité. Tout récemment encore la restriction de plus en plus marquée du marché des rails, objet particulier de leur fabrication,
a provoqué chez quelques grandes forges galloises, la reprise de ces essais. Jusqu'ici le succès a mal répondu à ces efforts, soit que, comme en Galles, le fer équivalent à celui du Staffordshire ressortit à un prix trop élevé, soit que, comme en Écosse, le personnel spécial des forges fît défaut,
fordshire. Nous avons montré déjà les causes de la concurrence ar-
dente qui, presque de tous temps, a régné entre les producteurs de ce district ; nous avons dit aussi le caractère de gravité que, par cette cause, les crises du commerce des fers y avaient revêtu. La nature des débouchés, ouverts aux fers marchands et ouvrés, comportait des dangers d'un autre ordre, avec lesquels les forges n'ont eu que trop sou-
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Il résulte de là une dissemblance notable entre la fonte et le fer marchand. La fonte, qui n' estencore qu'une sorte de matière première, se produit eu Angleterre à. des prix bien
inférieurs à ceux du continent, et la qualité y est, pour nombre d'usages, parfaitement suffisante. Le fer, outre qu'il est de qualité médiocre, se vend trop cher déjà pour pénétrer sur les marchés d'Europe, où des droits plus ou moins élevés, joints aux frais de transport, protègent encore les fers indigènes.
De là vient que, si les fontes anglaises s'écoulent en forte proportion sur le continent européen les fers marchands et ouvrés du Staffordshire se dirigent plutôt sur les marchés de l'Amérique, des Indes, de l'Australie: ils servent d'échange au coton et aux autre matières premières que l'Angleterre tire de ces régions lointaines. Ajou-