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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
sous l'influence des conditions générales que nous venons d'exposer.
Les mêmes moyennes montrent au contraire que, la constance du prix de revient étant implicitement ad-
On en peut prendre un premier aperçu à l'aide du tableau des prix courants, depuis le commencement de ce siècle, tableau publié le 7 avril i 86o par le eningJournal.
mise, les maîtres de forges auraient été en perte permanente
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On y voit d'abord que, de 1820 à 185o, les hauts prix de 4g à 15 et même de 17 à 18 liv. disparaissent pour ne plus revenir. Les prix de revient des époques antérieures à cette date étaient certainement supérieurs à ceux que nous avons cités pour 1828 et pour 186o. Néanmoins il est bien évident qu'avec ces hauts prix de vente, les bénéfices des maîtres de forges devaient être fort considérables. A partir de 185o, les prix de vente dépassent rarement io liv.; d'abord voisins de 9 liv., ils descendent successi-
vement entre 8 et 9 de 185o à 184o, puis entre 6 et 7 de 184o à 185o. Ils oscillent autour d'une moyenne de 8 liv. de 185o à 186o ; on entrevoit à peine le maximum de
o liv. aux instants les plus brillants de cette dernière période. A ne juger que par les moyennes décennales du Atining, Journal, on conclurait donc que, sauf de 184o à 185o, leS
prix de vente (1) sont demeurés notablement supérieurs aux prix de revient rapportés précédemment : l'excédant aurait varié de quelques shillings à i liv. et demie, atteignant même, mais par courts intervalles, le chiffre de 2 à 5 liv. par tonne de 1.015 kil. Cet excédant constituerait un vrai bénéfice, à ajouter aux intérêts de capitaux déjà comptés dans les prix de revient. (i) Nous supposons que les prix de vente du ening-Journal, comme tous ceux dont il sera question plus loin, sont les prix officiels du marché. Il faudrait donc en déduire un escompte variable de e à 4 p. 100 et se souvenir, en outre, que les payements se font à trois mois, quelquefois à quatre, ici comme dans la plupart des forges du Royaume - Uni.
de i liv. à m liv. et demie pendant la décade 184o-5o. Mais si l'on se reporte à ce qui a été dit précédemment de l'indépendance fréquente des fonderies et des forges, des variations simultanées des prix de la fonte, de la houille, du fer et de la main-d'oeuvre, ces pertes et bénéfices ne sont point attribuables aux seuls maîtres de forges : ils ont dû se
partager entre les exploitants de mines, les fondeurs, les maîtres de forges et les ouvriers, dans des proportions qu'on ne saurait retrouver aujourd'hui. Fluctuations comparées du prix des fers en France et en Angleterre depuis le commencement de ce siècle. On peut
tirer de la comparaison des prix courants pendant cette durée d'un demi-siècle, des' indications plus intéressantes encore. Il suffit pour cela de tracer la courbe continue de ces prix : on obtient, par là, une représentation fidèle de toutes les fluctuations commerciales.
La fig. 12, Pl. III, est le tableau synchronique du cours des fers laminés au bois et au coke en France et en Angleterre (1). L'inspection de ce tableau fait voir l'influence qu'exerce une concurrence active sur les fluctuations des prix : rien (i) Nous devons ce tableau à l'obligeance de MM. Salmon, marchands de fers à Paris. La ligne relative au marché de Liverpool a été tracée sur des documents anglais, et nous avons eu l'occasion d'en
vérifier l'exactitude par un tableau du même genre que nous devions à MM. Biddulph , Wood et Jevons et C, maison de commission des plus importantes de Swansea et Mverpool. Ces prixdiffè-
rent un peu de ceux du ening-Journal. Cela peut tenir à ce que ceux-ci se rapportent au marché de Londres et les premiers au marché de Liverpool. Un troisième tableau que nous avons pu nous procurer à, Glasgow comporte quelques di tré.rences aussi avec
ces deux premiers ; mais elles sont, au reste, à peu près insignifiantes.