Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
358
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
pestifs de leurs entreprises. Les baisses de 184o-45 et
On comprend, par là, pourquoi les industriels de vieille réputation condamnent ce système et déplorent les habitudes commerciales qu'il introduit sur les marchés. Ils lui reprochent de prévenir les demandes des consommateurs et de provoquer l'avilissement des prix. Enfin ce serait aux ventes sur consignations, autant qu'à l'inhabileté des spéculateurs trop impatients au gain, qu'il faudrait attribu2r les nombreux sinistres qu'a vus le Staffordshire depuis la
de 1847-52 ont déterminé la chute de beaucoup d'affaires ainsi constituées. De ces deux époques datent les liquida-
tions forcées qui ont donné naissance à ces maîtres de forges improvisés dont il a été question au i du présent chapitre. Ceux-ci, en fait d'opérations commerciales, suivent un mode à peu près inverse de celui que nous avons exposé plus haut. C'est à cette classe d'industriels qu'on doit parfois ces ventes à tous prix dont se préoccupaient les fabricants français, lorsqu'il a été question pour eux d'ouvrir la lutte avec l'Angleterre. Fermiers des banques pour le matériel, ces maîtres de forges comptent, pour le fonds de roulement, ou sur l'emprunt, ou sur les ressources de la vente en consignation. Ce dernier système s'est beaucoup répandu dans le Staffordshire, depuis quelques années. Abus du commerce sur consignations dans les forges de la seconde catégorie. - Aussi longtemps qu'on se borne à user de ce moyen commercial, sans demander aux marchandises consignées des avances de fonds exagérées, il n'offre peut-être point de dangers sérieux : il sert, en réalité, à parfaire un capital roulant à des entreprises qui en manquent. Malheureusement il ne semble pas avoir été pra-
559
fin de 1859. Ce que nos maîtres de forges doivent craindre du commerce
des fers anglais. - Quant aux craintes manifestées en France, au sujet de la tendance de certaines forges à vendre à tout prix, elles sont en grande partie chimériques. Ces ventes ne s'appliquent qu'aux fers réellement inférieurs, dont le placement n'est possible que dans les con-
trées lointaines où la concurrence est nulle ou à peu prés. L'appât du bon marché pourra tenter une fois peut-
tiqué toujours avec la réserve convenable par quelques
êtrele consommateur français; mais la seule marque acceptable, en concurrence avec nos fers indigènes, est celle qui vaut 7 liv. 1/2 à 8 liv. au port anglais. Or, répétons-le, en terminant le chapitre du Staffordshire, les chiffres de 711v, à 7 liv. 10 sh. nous semblent des prix de revient au-dessous desquels ce district descendra difficilement à l'avenir. L'épuisement tous les jours plus marqué de ses mines, la résis-
forges du Staffordshire. Nous ne voulons pas attribuer à ce
tance de plus en plus vive des ouvriers à la baisse des
système de vente ce qui n'en est que l'abus, c'est-à-dire l'usage immodéré du règlement en papier, les traites d'anceptation pour livraisons fictives, etc., etc., tous moyens
salaires, sont des causes suffisantes pour maintenir, sinon pour surélever, ces prix de revient.
dont ne sauraient user que des entreprises aux abois, espérant ainsi traverser une période critique. Mais si tous ces dangers ne dérivent pas forcément du système des consignations, il faut néanmoins reconnaître qu'il y conduit aisé-
CHAPITRE II.
ment. Pratiqué surtout vis-à-vis d'un marché incertain, comme celui de l'Amérique et des colonies, il a dû produire souvent des effets pareils.
ÉCOSSE.
§ i. Importance actuelle des forges écossaises, Leur organisation, main-d ceuvre , etc.
Jusqu'aujourd'hui la fabrication du fer s'est peu développée en Écosse. Le petit nombre de forges qu'on y a éta-