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suf-
portante par ignorance des premiers éléments théoriques,
La cause
attendent souvent longtemps des procédés tout faits, tantôt apportés par des inventeurs qu'ils payent fort
d'hommes, exigeant 5o ou Go ouvriers là où io ou firaient avec des manutentions plus perfectionnées. Causes de l'infériorité des tôleries anglaises.
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EN ANGLETERRE.
ÉTAT PRÉSENT pt LA MÉTALLURGIE DU FER 1 2
principale de cette infériorité des tôleries anglaises est dans le caractère trop exclusivement mercantile de l'industrie du fer en Angleterre (dans le Staffordshire particulièrement) , et dans la réaction que ce caractère exerce sur l'organisation des ateliers. Les demandes de ces sortes de produits sont certainement aussi fréquentes en Angleterre que sur le continent ; elles ne le sont néanmoins pas encore
assez pour que le maure de forges s'y attache comme à l'objet d'un commerce étendu ; il n'a point l'idée de construire des ateliers spéciaux pour un produit dont le débouché est encore restreint. En outre, les tôles pesantes sont appliquées à des usages nouveaux et, comme toute consommation qui débute, celle-là veut une fabrication soignée au risque d'un coût élevé. Le maître de forges trouve là une seconde raison pour utiliser, en pareils cas, des installations anciennes bien qu'elles conviennent moins à une fabrication économique. Mais un dernier et plus puissant motif pour qu'il en soit ainsi c'est, il faut bien le dire, le peu d'aptitude du personnel des forges à fer marchand et à tôles pour les innovations de procédés ou de matériel. Ceux qui reprochent à notre industrie ses tendances au luxe des installations, qui manifestent leur répulsion pour l'art réputé trop coûteux de l'ingénieur, changeraient peutêtre d'avis après avoir comparé, au sujet de la fabrication qui nous occupe, certaines de nos forges avec les similaires anglaises. Entre les mains d'ingénieurs ou d'hommes techniques, les puissantes installations qu'exigent ces fabrica-
tions s'élèvent, chez nous, avec cet esprit d'ordre et de proportion que donnent quelques études théoriques préalables. Les négociants anglais et leurs contre-maîtres, trèsentendus dans la pratique de procédés connus et appliqués depuis longtemps, mais incapables de toute innovation im-
cher, tantôt simplement copiés chez des industriels plus avancés.
Ajoutons pour terminer et motiver en même temps cette digression, que plus d'une forge française offre le défaut que nous reprochons aux forges anglaises. Les industriels sont nombreux chez nous, qui sont encore trop convaincus de l'opposition de la théorie et de la pratique. Cette idée n'est point seulement inexacte ; elle prouve qu'on ne sait point comprendre l'avantage très-réel qu'un enseignement professionnel organisé depuis longtemps nous donne sur nos voisins d'outre-Manche. Cet avantage est d'autant plus important qu'il s'agit de productions. où l'influence du coût des matières premières s'amoindrit de plus en plus devant celle des frais proprement dits de fabrication. Les Anglais ne s'y trompent pas, et les efforts qu'ils font depuis quelque temps, pour créer l'enseignement professionnel, est la meilleure preuve de l'importance qu'il faut y attacher. Comme tous les autres Classification sur qualités. produits sidérurgiques, les tôles se classent encore pour chaque dimension, en qualités médiocres et ordinaires, best
et best best ; au-dessus de ces quatre marques, on trouve enfin, en Angleterre, les tôles martelées, correspondant à nos tôles fer fort supérieur ou forgées. Une revue rapide des
principales applications des tôles suffit pour montrer que les marques médiocres et ordinaires doivent être les plus l'épar] dues.
Grosses tôles ordinaires laminées pour ponts, réservoirs S'agit-il de préparer des ( bridge ami tank-plates). feuilles pour couvertures de ponts, pour réservoirs, pour gazomètres, etc.? Ces différents usages n'exigent aucun
travail de la tôle à chaud; on n'y recherche point non plus une bien grande ténacité ; ces tôles n'ont à subir TOME 1, 1862.
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