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EFFETS MÉCANIQUES
DE L'INJECTEUR DE >M. GIFFARD.
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
et de vapeur débitées, observées dans des expériences spéciales, on trouve qu'elle serait bien inférieure à celle qui est nécessaire pour vaincre la pression qui s'exerce dans le tube divergent et qui provient de la chaudière. Enfin des essais exécutés à l'aide d'un moulinet ont démontré que la vitesse
SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU JET DE L'INJECTEUR AUTOMOTEUR.
Par MM. MINA.RY, ingénieur de l'atelier de construction de Ca.samène,
et H. RÉSAL , ingénieur des mines.
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du jet est incomparablement plus considérable que celle de l'eau débitée dans les mêmes conditions d'orifice et de dépense.
La nature du jet lancé dans le tube divergent de l'injecteur de M. Giffard, sa densité ou sa vitesse exprimée en fonction des variables dont elle dépend, constituent les éléments
du phénomène produit que la théorie n'a pu déterminer jusqu'à présent. C'est en vue d'obtenir quelques notions sur ces éléments, que nous avons entrepris la série d'expériences dont nous allons donner la relation, en nous servant d'un
appareil dérivant de l'injecteur ou qui en représente le principe, mais qui est beaucoup plus propre aux recherches expérimentales au point de vue de la précision. a. Considérations sur la constitution physique du jet. Le jet lancé par l'injecteur, après la condensation de la va.
peur n'est pas à proprement parler de l'eau; il présente une structure globuliforme particulière, et sa densité est
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nécessairement inférieure à celle de l'eau. On s' assure de sa texture globuliforme, déjà accusée par sa couleur d'un blanc mat, en interrompant le jet au moyen d'un écran placé perpendiculairement à son axe : on observe alors que le fluide au lieu de se mouvoir par filets, comme l'eau, se projette dans tous les sens, en gouttelettes sphériques, qui, par leur éclat particulier, dans certaines con-
ditions de lumière, prouvent qu'elles sont animées d'on mouvement de rotation autour de leur centre de gravité. D'autre part, si le jet était liquide, ou avait la densité de l'eau, en calculant sa force vive d'après les quantités d'eau
La texture spongieuse de la gerbe explique la forte proportion d'air qu'elle entraîne ; dans quelques expériences exécutées sur un appareil correspondant à une machine de 4 chevaux, nous avons trouvé que, par kilogramme d'eau
débitée, cette proportion était à peu près égale à 1 litre sous la pression atmosphérique, l'air étant saturé de vapeur à la température de l'eau de condensation. La constitution globuliforme de la gerbe est due à ce que les deux ajutages sont assez rapprochés l'un de l'autre, pour que la naissance de l'ajutage extérieur se trouve comprise dans la zone des tourbillonnements provenant de la collision de la vapeur et de l'eau, et de la 'condensation de la vapeur. On s'en assure en faisant arriver un jet de vapeur de forme conique au fond d'un entonnoir en verre de même conicité et que l'on maintient constamment plein d'eau. On voit ainsi que l'injecteur Giffard a permis de tirer parti de ces tourbillonnements, en les régularisant ou les transformant en un jet moléculaire permanent, tandis que dans les circonstances ordinaires, ils ne constituent que des pertes de force vive ou de travail. Si la pression entre les deux ajutages était connue, il est clair que l'on pourrait calculer la dépense en vapeur et la dépense en eau ; le principe des quantités de mouvement et des impulsions des forces donnerait la vitesse de la gerbe et sa rentrée dans la chaudière serait une conséquence de certaines valeurs de cette vitesse. Ainsi on peut considérer comme étant la seule inconnue de la question, la pression