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EXPLOITATION DU SEL
DANS LE SALZKAMMERGUT .
grande importance aujourd'hui, est tout à fait particulier aux salines : c'est le travail par jets d'eau inventé par M. Ramsauer, Bergm,eister à Hallstadt, dont les premiers essais datent de 1841 (*).
On conçoit qu'ayant à sa disposition des conduites pour amener l'eau pure, des conduites pour emmener l'eau salée, on peut se servir de l'eau pour exécuter toutes sortes de tra-
Le principe de ce mode de travail consiste dans la dissolution du sel qui cimente les parties argileuses. Il peut servir pour toute espèce d'avancement à obtenir dans le gîte sali-
haut en bas, soit de bas en haut, entre deux galeries super-
fère, soit qu'il s'agisse d'obtenir du sel gemme, soit qu'il faille creuser des puits. Pour pousser une galerie, on embranche sur la conduite d'eau douce la plus proche une conduite secondaire ab terminée par un tuyau vertical bc. La conduite est formée d'une série de tuyaux en bois emboîtés les uns dans les autres et reposant sur des cales. Le tuyau vertical bc est calé contre le plafond et muni d'une pomme d'arrosoir : par là, l'eau s'échappe en faisceaux divergents, vient frapper la paroi opposée et la ronge peu à peu ; en même temps un jet puissant opère la sous-cave à la partie inférieure (fig. 13). On varie un peu cette disposition en perçant simplement le tuyau bc de trois ou quatre orifices (fig. 14). Dans tous les cas, il faut que les galeries aient une certaine pente suivant laquelle l'eau salifiée s'écoule au fur et à mesure ; on ne peut donc les commencer indifféremment d'un côté ou de l'autre. L'eau s'écoule sur le sol des galeries jusque dans le stollen ; on l'y recueille dans un conduit principal aboutissant aux chambres de dissolution dans lesquelles cette eau achève ensuite de se saturer. De temps en temps, à mesure que la galerie avance, on ajoute une rallonge au conduit ab. On opère absolument de la même manière pour faire les
entailles latérales des massifs de sel gemme à abattre. (Voyez S IV.) (*) Ils ont'été décrits en 1855 par M. Huyssen, de Berlin, dans le Zeilschrift das Berg-Hiillen und Salinen Wesen, » von II. V. Camail, t.
vaux. On peut l'employer pour creuser un puits, soit de posées.
Pour creuser des puits de haut en bas, on commence par faire un trou de sonde ab suivant l'axe du puits afin de donner un écoulement aux eaux. Puis on installe un tuyau cd (PL II, fig. s) terminé par une caisse en bois m percée d'orifices latéraux.
L'eau douce arrive par un conduit, coule dans l'entonnoir qui surmonte le tube vertical et de là dans la caisse. Elle s'en échappe ensuite en jets divergents qui rongent la paroi de sel, suit le trou de sonde qu'elle élargit de plus en plus, et se rassemble enfin dans un réservoir placé dans la galerie inférieure. De là on la conduit dans une chambre de dissolution en activité. Les parois ainsi obtenues offrent souvent des aspérités ou des protubérances de gypse et d'argile que l'eau n'a pu enlever. Il faut les faire disparaître pour régulariser l'opération et éviter dés obstructions dans le canal d'échappement de l'eau. On se ménage pour cela les moyens de descendre dans le puits en établissant, soit des échelles, soit un échafaudage, soit encore en suspendant
une benne à la corde d'un treuil : un mineur armé d'une hache ou d'un pic peut alors enlever les inégalités de la surface.
On peut aussi creuser un puits de bas en haut, mais l'opération est moins commode. On amène alors l'eau douce par la galerie inférieure dans un conduit vertical par lequel doit s'élancer un jet puissant (Pl. II, fig. 2). Cette eau ronge le plafond et les parois du puits et retombe dans la galerie inférieure. Le tuyau vertical doit être solidement maintenu par des madriers : ceux-ci sont convenablement encastrés TOMB II, 1862.
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